Dès l'annonce de l'arrivée des 150 soldats de l'armée régulière, une foule compacte s'est massée autour du camp 1. Le face-à-face entre pro-Mali - satisfaits du retour de l'armée - et les pro-Azawad, n'a pas dégénéré.
« C'est un grand attroupement de femmes, de jeunes, qui brandissent des drapeaux maliens par ci, des drapeaux de l'Azawad de l'autre côté, témoigne Tita Bacrene, conseiller pédagogique de Kidal, qui se trouvait devant le camp. Donc, il y a énormément de tapages et de bruits. »« L'armée malienne rime avec de mauvais souvenirs »
Des cadres du MNLA, notamment Mossa Ag Achartmane, sont ensuite venus calmer leurs militants. Si les leaders des groupes du Nord demandent le respect de l'accord de Ouagadougou, ils reconnaissent aussi que le retour de l'armée est très complexe.
« Nous appelons nos militant et la population à rester à part, explique Mossa Ag Achartmane. Nous partageons les mêmes préoccupations. Le retour de l'armée malienne pose un véritable problème chez nous dans l'Azawad, parce que l'armée malienne rime avec de mauvais souvenirs auprès de nos populations. »
« Nous ne partons pas à Kidal pour créer des problèmes »
Au sein de l'armée, ce retour à Kidal n'est pas fêté en triomphe. Il a été demandé aux soldats de faire profil bas.
« Pour nous, il ne s'agit pas d'aller faire la chasse aux sorcières, insiste le porte-parole des forces maliennes, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga. Nous ne partons pas à Kidal pour créer des problèmes. Nous partons pour assurer la paix et la sécurité. »
L'armée indique que le contingent affecté à Kidal sera renforcé rapidement pour couvrir l'ensemble de la zone. Les militants du MNLA, qui craignent des exactions de l'armée, ont promis de nouvelles manifestations.
Source : Rfi.fr
-
Les cas de Mpox augmentent de plus de 500% en Afrique, touchant 19 pays (CDC Afrique)
-
Présidentielle américaine: les accusations de fraudes électorales mettent les assesseurs sous pression
-
Tchad: l'armée accusée d'avoir tué des dizaines de pêcheurs du Borno lors des représailles contre Boko Haram
-
Au Niger, des proches de Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire
-
Crimes contre des journalistes: des cas toujours recensés au Mali et au Burkina Faso