La tension est toujours vive en Egypte entre pro et anti-Morsi. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
Washington s’était ému de la violence de la répression contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi, mais la prise de pouvoir des militaires n’a jamais été qualifiée de coup d’État, ce qui aurait immédiatement obligé le Pentagone à mettre fin à l’aide américaine. Ces hésitations montrent l’embarras des États-Unis depuis cet été. Barack Obama et ses conseillers expliquent avoir pris du temps pour réfléchir à la meilleure option.
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Les programmes de surveillance des frontières, notamment le sud de la bande de Gaza, et la frontière avec Israël, la lutte contre le terrorisme, sont maintenus, comme tout ce qui concerne l’éducation, la santé et l’aide économique.
La livraison d’une douzaine d’hélicoptères apaches, de pièces pour chars d’assaut, et de missiles est en revanche suspendue et toute aide financière directe au gouvernement égyptien est gelée.
Le département d’État ne donne pas de détails financiers et insiste sur le fait que l’aide militaire américaine reprendra dès que des élections libres auront rétabli un gouvernement démocratique.
Une décision « erronée » qui doit « être révisée »
Côté égyptien, la première réaction a été celle du porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. Celui-ci a indiqué que son pays refusait que des pressions lui soient imposées par le biais de l’aide. Il a estimé que la décision américaine était « erronée » et « devait être révisée ».
En attendant, a précisé le diplomate égyptien, l'Egypte révisera, elle, ses relations avec les Etats-Unis, notamment au niveau militaire. Un accord avec Le Caire permet aux Américains de disposer de facilités dans certaines bases égyptiennes. Des facilités logistiques qui avaient été utilisées par les Américains lors de la guerre contre l’Irak.
Des experts militaires égyptiens ont souligné, de leur côté, que la nature de l’armement livré au Caire était décidée par Washington. Exemple : l’Egypte a aujourd’hui 220 chasseurs F16 et plus de 1 000 chars d’assaut Abrams. Beaucoup trop pour les besoins réels du pays.
Ces experts ont aussi rappelé que l’aide américaine était liée aux accords de paix avec Israël. Leur remise en question permet à l’Egypte de remettre en question ces accords, notamment en ce qui concerne la présence militaire dans le Sinaï.
Source : Rfi.fr
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