Et si Ibou Fall a proposé différentes chroniques sur les mauvaises habitudes des Sénégalais qui à la longue paraissent normales à travers des chroniques, Masssamba Gueye lui fait dans le théâtre pour relever pareils comportements. A la différence près qu’il s’inspire de « paroles africaines » pour montrer que les ancêtres avaient raison en interdisant certaines choses. Ainsi, Mass, comme l’appellent ses amis, montrent à ses lecteurs que certes les temps ont changé mais les enseignements n’en sont pas pour autant désuets.
Dans le dernier des quatre pièces qui forment l’ouvrage de 76 pages édité par les éditions le Nègre International, la morale se résume dans un proverbe wolof. « Kou wore réne ba déwene mou djig la daniou lako djigne rek », (qui trahit le verra), dit-on en wolof. Allou et sa famille en ont fait les frais. La fille d’Allou étant la fiancée d’Ibra avec qui elle entretient une relation amoureuse depuis huit ans, fait la connaissance d’un homme blanc quelques jours après le report de son mariage d’avec Ibra, alité. Après deux mois d’attente, le papa décide de rendre la dot au père d’Ibra. Sa raison, « Ibra est atteint d’une maladie incurable ». La vraie raison, un toubab a offert à sa fille deux millions et une voiture en plus d’une promesse de l’amener à Paris. Le mariage avec l’étranger est célébré. Rendez-vous est ensuite pris pour le voyage. C’est à l’aéroport que la famille s’est rendue compte de l’arnaque de monsieur « millions » qui n’est plus ni moins qu’un pédophile. Et c’est la veille qu’il a été arrêté et refoulé.
Les tares de notre société actuelle sont aussi traitées. « Le bracelet de Adja » et « L’adoption » sont de bels exemples de pures réalités sénégalaises qui relèvent cependant de la bassesse et du voyeurisme. Dans le premier sujet précité, c’est dans la vie de la nouvelle génération de « drianké », toutes des Adja (nom donné à celle qui effectue le pèlerinage à la Mecque), que l’auteur nous plonge. Ici, les griots occupent une grande place. Tout comme les travestis d’ailleurs. Pour entrer dans ce cercle restreint comme en plus de l’opulence « il faut se plaindre du diabète. La tension est démodée. Actuellement toutes les bonnes dames ont le diabète. C’est le tampon. C’est la signature », selon le travesti d’Adja. On est riche et on dépense sans compter. Funérailles, « tour d’au revoir » pour le Oumrah ou encore baptême constituent des moments de dérouler toute sa richesse en offrant des millions et des millions. Et pourtant ces femmes qui se disent dignes, supérieures à tous, comptent des voleurs ou des affamés dans leur proche entourage. Comme le cas d’Adja, personnage principal de la troisième pièce dont le fils n’a trouvé rien de mieux à faire que de voler le bracelet de sa génitrice et de la revendre à une de ces extravagantes Adja.
« L’adoption » relève le problème de la stérilité. Au Sénégal, il n’y a pas à chercher de midi à quatorze heures. Quand, un couple ne fait pas d’enfants automatiquement la femme est pointée du doigt. C’est elle qui est malade. Elle devient la risée de ses belles sœurs qui ne ratent jamais l’occasion de lui lancer des piques. Le mariage finit souvent par se rompre alors que c’est l’homme qui devait se faire traiter médicalement.
En éducateur et bon pédagogue, Massamba Gueye, professeur de français de son état, n’a pu s’empêcher de donner un cours sur le Sida. Cette maladie qui fait peur et pourtant n’a rien de diabolique. Il sensibilise et enseigne dans une fine écriture, facile à comprendre et loin d’être banale dans la forme et dans le fond aussi.
Le rire est au rendez-vous tout au long de l’ouvrage. L’humour de l’auteur est tel qu’il traduit même la fatalité en ironie. Des scènes que l’on voit tous les jours sans y apporter grande importance sont retransmises dans « Les Sénégalités » et y trouvent tout leur sens.
Dans le dernier des quatre pièces qui forment l’ouvrage de 76 pages édité par les éditions le Nègre International, la morale se résume dans un proverbe wolof. « Kou wore réne ba déwene mou djig la daniou lako djigne rek », (qui trahit le verra), dit-on en wolof. Allou et sa famille en ont fait les frais. La fille d’Allou étant la fiancée d’Ibra avec qui elle entretient une relation amoureuse depuis huit ans, fait la connaissance d’un homme blanc quelques jours après le report de son mariage d’avec Ibra, alité. Après deux mois d’attente, le papa décide de rendre la dot au père d’Ibra. Sa raison, « Ibra est atteint d’une maladie incurable ». La vraie raison, un toubab a offert à sa fille deux millions et une voiture en plus d’une promesse de l’amener à Paris. Le mariage avec l’étranger est célébré. Rendez-vous est ensuite pris pour le voyage. C’est à l’aéroport que la famille s’est rendue compte de l’arnaque de monsieur « millions » qui n’est plus ni moins qu’un pédophile. Et c’est la veille qu’il a été arrêté et refoulé.
Les tares de notre société actuelle sont aussi traitées. « Le bracelet de Adja » et « L’adoption » sont de bels exemples de pures réalités sénégalaises qui relèvent cependant de la bassesse et du voyeurisme. Dans le premier sujet précité, c’est dans la vie de la nouvelle génération de « drianké », toutes des Adja (nom donné à celle qui effectue le pèlerinage à la Mecque), que l’auteur nous plonge. Ici, les griots occupent une grande place. Tout comme les travestis d’ailleurs. Pour entrer dans ce cercle restreint comme en plus de l’opulence « il faut se plaindre du diabète. La tension est démodée. Actuellement toutes les bonnes dames ont le diabète. C’est le tampon. C’est la signature », selon le travesti d’Adja. On est riche et on dépense sans compter. Funérailles, « tour d’au revoir » pour le Oumrah ou encore baptême constituent des moments de dérouler toute sa richesse en offrant des millions et des millions. Et pourtant ces femmes qui se disent dignes, supérieures à tous, comptent des voleurs ou des affamés dans leur proche entourage. Comme le cas d’Adja, personnage principal de la troisième pièce dont le fils n’a trouvé rien de mieux à faire que de voler le bracelet de sa génitrice et de la revendre à une de ces extravagantes Adja.
« L’adoption » relève le problème de la stérilité. Au Sénégal, il n’y a pas à chercher de midi à quatorze heures. Quand, un couple ne fait pas d’enfants automatiquement la femme est pointée du doigt. C’est elle qui est malade. Elle devient la risée de ses belles sœurs qui ne ratent jamais l’occasion de lui lancer des piques. Le mariage finit souvent par se rompre alors que c’est l’homme qui devait se faire traiter médicalement.
En éducateur et bon pédagogue, Massamba Gueye, professeur de français de son état, n’a pu s’empêcher de donner un cours sur le Sida. Cette maladie qui fait peur et pourtant n’a rien de diabolique. Il sensibilise et enseigne dans une fine écriture, facile à comprendre et loin d’être banale dans la forme et dans le fond aussi.
Le rire est au rendez-vous tout au long de l’ouvrage. L’humour de l’auteur est tel qu’il traduit même la fatalité en ironie. Des scènes que l’on voit tous les jours sans y apporter grande importance sont retransmises dans « Les Sénégalités » et y trouvent tout leur sens.
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