Un discours à dix heures, un déjeuner officiel à treize, les adieux à Jean Ping trois heures plus tard, Nkosazana Dlamini-Zuma ne va pas perdre de temps ce lundi avant d'entrer dans le vif du sujet. Sa priorité est le Mali et dès mardi, elle va s'attacher à préparer le prochaine réunion du comité de suivi sur la crise malienne avant de se rendre à Bamako pour la réunion prévue vendredi.
La diplomate sud-africaine a d'ores et déjà mis en garde : oui à une intervention internationale au Mali mais « à condition que cela ne crée pas plus de problèmes qu'il n'y en a déjà ».
Faire entendre la voix du continent, voilà l'un des objectifs de celle qui a dirigé durant dix ans la diplomatie de son pays, prônant un nationalisme africain face aux ex-puissances coloniales. Elle devra aussi s'attacher à réconcilier une Afrique divisée par son élection. Le Nigeria qui comme l'Afrique du Sud revendique une forme de leadership africain, a peu goûté l'activisme de Pretoria aux côté de Dlamini-Zuma.
L'Afrique du Sud a rompu un pacte non écrit qui veut que les grands d'Afrique laissent la commission aux petits pays et ce, afin d'éviter l'hégémonie des puissants. Nkosazana Dlamini-Zuma inaugure donc une nouvelle ère, celle d'une Afrique où le leadership est assumé.
Reste à savoir si la diplomate sud-africaine pourra faire mieux que ses prédécesseurs au sein d'une institution qui n'est au fond que l'exécutante des décisions prises par les chefs d'Etat.
Source: RFI
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