Mettre en place des lois spécifiques pour lutter contre la traite des êtres humains et protéger ses victimes. Voilà l’une des recommandations du rapporteur des Nations unies. Car ces dernières années, le Maroc, de pays de transit sur la route de l’Europe, est devenu la destination finale de centaines de migrants. Des étrangers qui souvent connaissent mal leurs droits. C’est la porte ouverte aux abus. Exemple : des Philippines se sont récemment rendues à la police. Elles étaient exploitées comme domestiques sans contrat ni statut. Un problème qui touche aussi les mineures marocaines. Les «petites bonnes» comme on les appelle. Depuis des années, un projet de loi est en discussion. Il n’a toujours pas été adopté.
Réprimer l'immigration clandestine
Enfin, Joy Ngozi a appelé les Marocains à former ses policiers pour reconnaître plus efficacement les victimes de la traite et pouvoir les protéger.
Les associations de défense des migrants de leur côté, sont inquiètes. Elles ne voudraient pas que la lutte contre la traite humaine devienne une excuse pour réprimer plus durement encore l’immigration clandestine au Maroc.
Ces derniers mois, les arrestations dans la rue et à domicile de migrants subsahariens se sont multipliées. Au point que les associations tirent la sonnette d’alarme sur le respect des droits de l’homme de cette population fragilisée.
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