Dès le lancement des recherches sismiques en 2014, il était essentiel d’obtenir des données statistiques fiables pour évaluer l'impact de l’exploitation gazière sur les communautés locales. Cependant, ce n’est qu’en 2024, après dix ans de recherches et de pression, qu’un document fondamental a été élaboré pour établir un diagnostic précis de la situation. Il était indispensable de disposer de chiffres exacts pour pouvoir faire face aux opérateurs et leur montrer ce que nous vivons au quotidien.
Les communautés de pêcheurs, soumises à des effets collatéraux de l'exploitation offshore, ont dû se battre pour obtenir une reconnaissance de leurs réalités. Ce document, désormais en place, sert de feuille de route pour les négociations avec les opérateurs, afin de garantir que les droits des pêcheurs soient respectés et que l’activité soit viable à long terme.
Vous parlez de récifs artificiels. Est-ce une solution pour renforcer les ressources halieutiques ?
Une des demandes des pêcheurs de la Langue de Barbarie concerne la mise en place de récifs artificiels, destinés à soutenir la biodiversité marine et à renforcer les ressources halieutiques. Cette mesure fait suite à une étude d'impact environnemental réalisée dès 2014, qui avait recommandé la mise en place de ces récifs pour compenser les effets de l’exploitation gazière. Toutefois, la réalisation de ces récifs a pris du retard.
Dès 2014, il a été décidé de créer des récifs artificiels, mais leur installation a été retardée à plusieurs reprises. L'opérateur n’a pas respecté les recommandations de l’étude d’impact environnemental. Après plusieurs tentatives infructueuses, une nouvelle proposition a été faite, impliquant cette fois-ci les communautés locales dans le choix des sites pour l'installation des récifs. Sur les 12 sites identifiés par les pêcheurs, seulement six ont été retenus, et récemment, on a annoncé qu’un seul récif serait effectivement installé dans la région de Saint-Louis.
La mise en place d'un récif à une telle distance du littoral (entre trois et quatre kilomètres) ne permettra pas de restaurer les stocks halieutiques nécessaires pour soutenir l’activité de pêche locale.
La pêche, un avenir incertain face à l’exploitation gazière?
La Langue de Barbarie est une zone où la pêche est la principale activité économique. Selon L'exploitation du gaz pourrait représenter une richesse importante, mais cette activité a une durée de vie limitée, alors que la pêche constitue une source de revenus durable. Comment faire pour que la pêche demeure une activité viable, alors que l’exploitation gazière pourrait l'impacter à long terme.
Les bénéfices de l’exploitation du pétrole et du gaz, bien que significatifs pour l’économie nationale, ne sont pas suffisants pour compenser entièrement les revenus générés par la pêche. 90 % des revenus issus de l’exploitation iront dans les caisses de l'État, et seulement 10 % seront alloués au fonds intergénérationnel.
Est-ce que les promesses de compensation sont suffisantes ?
Le concept de « fond bleu », destiné à indemniser les communautés affectées par les impacts environnementaux, est au cœur des discussions. Toutefois, je mets en doute l’efficacité de cette compensation sur le manque de transparence dans la gestion de ces fonds. On nous parle de contenu local, mais pourquoi cette plateforme n’est-elle pas gratuite. Les communautés de pêcheurs se battent pour que les bénéfices tirés de l’exploitation gazière ne soient pas seulement redistribués à l’État, mais servent aussi à soutenir le développement local durable.
La préservation de la pêche et l'équité dans les compensations est un exemple de résistance face aux impacts des grands projets industriels. Les droits des pêcheurs de la Langue de Barbarie, tout en cherchant des solutions, doivent être défendus pour un avenir où la pêche et l’exploitation gazière puissent coexister de manière équilibrée.
Les communautés de pêcheurs, soumises à des effets collatéraux de l'exploitation offshore, ont dû se battre pour obtenir une reconnaissance de leurs réalités. Ce document, désormais en place, sert de feuille de route pour les négociations avec les opérateurs, afin de garantir que les droits des pêcheurs soient respectés et que l’activité soit viable à long terme.
Vous parlez de récifs artificiels. Est-ce une solution pour renforcer les ressources halieutiques ?
Une des demandes des pêcheurs de la Langue de Barbarie concerne la mise en place de récifs artificiels, destinés à soutenir la biodiversité marine et à renforcer les ressources halieutiques. Cette mesure fait suite à une étude d'impact environnemental réalisée dès 2014, qui avait recommandé la mise en place de ces récifs pour compenser les effets de l’exploitation gazière. Toutefois, la réalisation de ces récifs a pris du retard.
Dès 2014, il a été décidé de créer des récifs artificiels, mais leur installation a été retardée à plusieurs reprises. L'opérateur n’a pas respecté les recommandations de l’étude d’impact environnemental. Après plusieurs tentatives infructueuses, une nouvelle proposition a été faite, impliquant cette fois-ci les communautés locales dans le choix des sites pour l'installation des récifs. Sur les 12 sites identifiés par les pêcheurs, seulement six ont été retenus, et récemment, on a annoncé qu’un seul récif serait effectivement installé dans la région de Saint-Louis.
La mise en place d'un récif à une telle distance du littoral (entre trois et quatre kilomètres) ne permettra pas de restaurer les stocks halieutiques nécessaires pour soutenir l’activité de pêche locale.
La pêche, un avenir incertain face à l’exploitation gazière?
La Langue de Barbarie est une zone où la pêche est la principale activité économique. Selon L'exploitation du gaz pourrait représenter une richesse importante, mais cette activité a une durée de vie limitée, alors que la pêche constitue une source de revenus durable. Comment faire pour que la pêche demeure une activité viable, alors que l’exploitation gazière pourrait l'impacter à long terme.
Les bénéfices de l’exploitation du pétrole et du gaz, bien que significatifs pour l’économie nationale, ne sont pas suffisants pour compenser entièrement les revenus générés par la pêche. 90 % des revenus issus de l’exploitation iront dans les caisses de l'État, et seulement 10 % seront alloués au fonds intergénérationnel.
Est-ce que les promesses de compensation sont suffisantes ?
Le concept de « fond bleu », destiné à indemniser les communautés affectées par les impacts environnementaux, est au cœur des discussions. Toutefois, je mets en doute l’efficacité de cette compensation sur le manque de transparence dans la gestion de ces fonds. On nous parle de contenu local, mais pourquoi cette plateforme n’est-elle pas gratuite. Les communautés de pêcheurs se battent pour que les bénéfices tirés de l’exploitation gazière ne soient pas seulement redistribués à l’État, mais servent aussi à soutenir le développement local durable.
La préservation de la pêche et l'équité dans les compensations est un exemple de résistance face aux impacts des grands projets industriels. Les droits des pêcheurs de la Langue de Barbarie, tout en cherchant des solutions, doivent être défendus pour un avenir où la pêche et l’exploitation gazière puissent coexister de manière équilibrée.
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