Les raisons du limogeage de Cheikh Tidiane Gadio du gouvernement

Même si le limogeage du ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères a fait les effets d’une douche froide à beaucoup de sénégalais, il n’a pas surpris dans certains cercles proches du pouvoir où l’on susurre que le chef de la diplomatie sénégalaise n’était plus en odeur de sainteté avec les locataires du palais depuis la publication du livre d’Abdou Latif Coulibaly "Contes et mécomptes de l’Anoci".

Mais que reproche-t-on à Cheikh Tidiane Gadio ? Pourquoi le limoger quelques heures après un incendie qui s’est déclaré au siège du ministère dirigé par Karim Wade ? Cheikh Tidiane Gadio a été le dernier ministre à se rendre sur les lieux de l’incendie. Arrivé des heures après l’incident, il n’a fait aucune déclaration et n’a pas rencontré sur les lieux Me Wade ou son fils. Lui reproche-t-on son manque de diligence face au malheur qui a failli frapper la famille Wade ?

Son limogeage intervient deux jours après le coup de fil médiatisé de Barack Obama à Abdoulaye Wade. Les échanges entre Me Wade et le locataire de la Maison Blanche n’auraient pas été du goût du président sénégalais.

Le limogeage de Cheikh Tidiane Gadio, un ministre qui avait fini de gagner le coeur de beaucoup de sénégalais, survient quelques semaines après une sombre affaire de coups et blessures volontaires impliquant sa fille aînée, Khardiata Ly Gadio et un déclarant en douane du nom d’El Hadji Malick Ndiaye. Cette affaire qui avait valu au journal Walf Grand Place des auditions à la Dic. Et ce pour que les noms des filles de Cheikh Tidiane Sy et de Madické Niang, cités dans des articles consacrés à l’affaire par le journal, nécessitent un démenti.

A travers un communiqué, la famille Gadio avait répliqué aux accusations visant à ternir l’image de leur fille. Dans le texte, le ministre d’Etat avait vu des motivations politiques derrière cette affaire.
Cette mesure prise six mois après la formation du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye soulève plusieurs questions dont les réponses édifieront les sénégalais.