La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), après s'être félicitée de ce geste d'apaisement des autorités Sénégalaises a formulé des recommanditions. Ces dernières, selon l'organisation, si elles sont exécutées participeront davantage à décrisper le climat politique. Ainsi donc, elle demande à l’Observateur national des lieux de privation des libertés, dont le rôle est, entre autres, de « contrôler les conditions de prise en charge et de transfèrement des personnes privées de liberté », de veiller à ce que de telles pratiques, qui ne sont pas dignes d’un pays dont la Loi fondamentale proclame « le respect des libertés fondamentales et des droits du citoyen », ne restent pas impunies. Sadikh Niass et compagnies invitent l'Etat :« à poursuivre la libération de tous les détenus politiques en vue de consolider la paix sociale et politique ; Cesser toutes les pratiques policières et judiciaires (traitements inhumains et dégradants, voire actes de torture, retours de parquet, refus systématiques des mesures de liberté provisoire par le Procureur de la République qui portent atteinte aux droits fondamentaux des citoyens».
Par ailleurs, l'organisation de défense des humains s'est porte-parole des étudiants et élèves qui font partie de cette vague de libération. Ainsi, elle appelle l'Etat «à prêter une attention particulière à la situation des élèves et étudiants qui viennent d’être libérées et qui ont besoin d’un soutien psychologique et pédagogique pour reprendre rapidement leurs études». Mais aussi à «engager rapidement des consultations avec tous les acteurs du secteur de la justice afin de trouver rapidement une solution aux arrestations arbitraires et aux détentions longues et/ou illégales des citoyens».
A ce jour, selon la RADDHO six cent soixante quatre (664) détenus auraient recouvré la liberté et rejoint leur famille.
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