Le 20 mars 2025, en plein après-midi, Samir Shegwara est interpellé dans son bureau à la mairie d’Hay al Andalous, à Tripoli. Accusé d’atteinte à la sûreté nationale, cet élu local est soupçonné de détenir des documents classifiés. Des archives pourtant déjà rendues publiques en 2018, mais qui ont retrouvé un écho explosif avec la parution du livre L’assassin qu’il fallait sauver, publié fin janvier 2025 aux éditions Robert Laffont, accusant le régime libyen d'être derrière les attentats de Lockerbie et du vol DC-10 d' UTA.
Pour Vincent Nouzille, l’un des coauteurs, cette arrestation n’a rien d’anodin : « Nous, on l’interprète comme un souhait de certains en Libye de faire pression sur lui, pour le faire taire, et l’empêcher de continuer de dire ce qu’il a dit et de fournir des documents accusant le régime libyen de ces attentats. »
Parmi ces documents, se trouvent des éléments qui pourraient servir de preuves à charge contre Abu Agila Masud, l’artificier présumé. Son procès doit s’ouvrir bientôt à Washington, et Samir Shegwara devait y témoigner. Une perspective aujourd’hui compromise, estime Guillaume Denoix de Saint Marc, qui a perdu son père dans l'attentat contre le DC-10 d’UTA.
« Ca fait 37 ans, dit-il, que nous attendons le procès pénal et donc là il y a une perspective de pouvoir avoir ce procès. Dans l’affaire du DC-10 d’UTA, il y a 170 morts dont 99 Africains. Il y a au total 18 nationalités représentées parmi les personnes décédées, c'est important qu'on puisse arriver au bout de cette histoire avec un procès contradictoire et que justice puisse enfin passer ». Une audience concernant Samir Shegwara est attendue cette semaine à Tripoli.
« Pression »
Pour Vincent Nouzille, l’un des coauteurs, cette arrestation n’a rien d’anodin : « Nous, on l’interprète comme un souhait de certains en Libye de faire pression sur lui, pour le faire taire, et l’empêcher de continuer de dire ce qu’il a dit et de fournir des documents accusant le régime libyen de ces attentats. »
Parmi ces documents, se trouvent des éléments qui pourraient servir de preuves à charge contre Abu Agila Masud, l’artificier présumé. Son procès doit s’ouvrir bientôt à Washington, et Samir Shegwara devait y témoigner. Une perspective aujourd’hui compromise, estime Guillaume Denoix de Saint Marc, qui a perdu son père dans l'attentat contre le DC-10 d’UTA.
La justice doit « passer »
« Ca fait 37 ans, dit-il, que nous attendons le procès pénal et donc là il y a une perspective de pouvoir avoir ce procès. Dans l’affaire du DC-10 d’UTA, il y a 170 morts dont 99 Africains. Il y a au total 18 nationalités représentées parmi les personnes décédées, c'est important qu'on puisse arriver au bout de cette histoire avec un procès contradictoire et que justice puisse enfin passer ». Une audience concernant Samir Shegwara est attendue cette semaine à Tripoli.
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