Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Littérature: Jean-Christophe Rufin: "l’Académie n’a cessé ainsi de se construire par vagues"



Littérature: Jean-Christophe Rufin: "l’Académie n’a cessé ainsi de se construire par vagues"
Entré à l’Académie française à la place de M. Henri Troyat décédé, l’ancien ambassadeur de la France au Sénégal, Jean- Christophe Rufin est venu prendre séance ce jeudi 12 novembre au niveau de ladite institution. Prononçant son discours, il est revenu sur les conditions d’admission de cette grande compagnie témoignant que, «c’est un signe de bonne santé, pour une institution, que de prendre le risque inouï d’admettre en son sein et pour le reste de leur vie des femmes et des hommes en pleine force de l’âge. L’Académie n’a cessé ainsi de se construire par vagues». Il a indiqué qu’«on y discerne facilement les strates formées par les générations.

Toujours, l’une d’elle domine et marque de son empreinte une époque de l’histoire». Jean- Christophe Rufin a fait savoir que «Henri Troyat, né en 1911, a constitué l’avant-garde d’une de ces grandes générations : celle des hommes du XXe siècle. Il fut l’un des tout premiers à entrer dans cette Compagnie et lui a apporté un air nouveau» a-t-il souligné avant d’ajouter: «je reconnais autour de moi nombre d’entre vous qui, entrés tôt dans cette académie, l’ont façonnée telle qu’elle est aujourd’hui diverse, brillante, mondialement reconnue. Vous avez à présent, je le sais, le souci de relever le défi des temps nouveaux. Je veux croire que c’est à ce titre et non pour mes mérites, qui sont bien minces, que vous m’avez fait l’honneur de me choisir». Jean- Christophe Rufin est le premier membre de l’académie à être né dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Conformément à la tradition de l’académie qui consiste à faire l’exercice de l’éloge revenant à restituer l’image de son prédécesseur dans sa force et dans sa jeunesse, l’ancien ambassadeur de la France au Sénégal a soutenu devant l’assemblée que, «Henri Troyat, à la date de sa mort, fut votre doyen d’élection, un homme d’une remarquable longévité, physique et littéraire, écrivant jusqu’à ses derniers jours. Mais il fut également et d’abord un artiste d’une grande précocité, dont l’œuvre et la carrière commencent à des âges exceptionnels: premier roman publié à 23 ans, prix Goncourt à 28 ans, élu à l’Académie française à 48 ans».

Papa Mamadou Diéry Diallo

Vendredi 13 Novembre 2009 - 07:01


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter