« Nous voulons que les experts viennent en Ouganda pour qu’ils puissent mieux nous comprendre ». Tel est, en quelques mots, le message du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Okello Oryem. Il se montre ouvert au dialogue mais ferme quant aux décisions déjà prises par son gouvernement car « les Ougandais et les américains ne partagent pas les mêmes valeurs », dit-il avant d'ajouter que « 97% des ougandais sont contre l’homosexualité ». Et si cette loi a été votée, alors qu’Okello Oryem reconnait que l’homosexualité existe en Ouganda depuis des centaines d’années, « c’est à cause des occidentaux qui y sont allés pour l’encourager ». L’homosexualité est, selon lui «tolérée du moment qu’elle est pratiquée en privé, à la maison».
Des homosexuels étrangers « par avions entiers »
Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères nie qu’il y ait eu récemment des actes de violence contre des homosexuels dans son pays et incite les homosexuels étrangers à visiter l’Ouganda « par avions entiers » et se porte garant de leur sécurité. Quant aux conséquences, des sanctions économiques déjà annoncées par plusieurs pays occidentaux, Okello Oryem se montre fataliste. « Nous n’avons pas le choix. Nous allons nous adapter et apprendre à vivre avec moins », dit-il. Les Américains sont prévenus : le dialogue qu’ils souhaitent amorcer avec les autorités ougandaises risque d’être un dialogue de sourds.
Source : Rfi.fr
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