Les forêts ivoiriennes ont quasiment disparu et sont aujourd'hui encore victimes de coupes illégales. De nombreux observateurs accusent des Chinois d'exploiter du bois de veine dans des zones interdites – et signalent l'arrivée régulière et massive de Burkinabés dans les forêts protégées de l'Ouest pour y produire du cacao. Des situations permises grâce à la complicité d'autorités locales et nationales. Dans leur dernier rapport, les experts de l'ONU évoquaient par exemple le rôle actuel des anciens chefs rebelles des Forces nouvelles dans ce trafic.
Aïdara Gouessé, directeur de cabinet du ministre des Eaux et Forêts, refuse de parler de connivences, et préfère souligner la volonté de changement du gouvernement : « Il ne faut pas accuser telle ou telle personne. Il faut dire simplement : à partir de ce qui s’est passé, est-ce que la Côte d’Ivoire a pris conscience de son avenir forestier ? C’est chose faite désormais. Et l’Union européenne vient nous aider justement à appliquer dans le cadre de la bonne gouvernance à la gestion de nos forêts. »
Pour l'Union européenne, cet accord permettra de mettre en place des contrôles plus contraignants sur le bois exporté. Et pour montrer sa bonne foi, début juin le gouvernement ivoirien a fait déguerpir des planteurs installés dans une forêt protégée depuis une trentaine d'années. Mais ces paysans se retrouvent à la rue et affirment n'avoir reçu aucune aide pour se réinsérer.
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