Les braises couvent à la Médina et la colère gronde
Il y a de l’électricité dans l’air, dans les rues de la Médina. En effet le placement sous mandat de dépôt ce lundi du maire Bamba Fall et huit (8) autres jeunes poursuivis pour tentative d’assassinat, et association de malfaiteurs a mis les habitants de cette commune dans tous leurs états. Les médinois ruminent leur colère en attendant la sentence de dame justice sur cette affaire politico-judiciaire entre frères de parti.
Réunis dans un coin de rue du quartier ou la vie ne s’arrête jamais, les jeunes de la Médina sont en colère, ils crachent du venin sur les tenants du pouvoir et traitent de tous les noms d’oiseaux Ousmane Tanor Dieng et ses lieutenants qu’ils accusent d’avoir vendu le parti de feu Léopold Sédar Senghor pieds et mains liés à Macky Sall pour des sinécures. Taille élancée, yeux cachés sous des lunettes noires, Alioune Sylla parle avec un courroux qui en a dit long sur sa déception, « C’est un complot politique qui ne passera, on n’arrête pas la mer avec ses bras, Bamba sortira victorieux de ce funeste complot des caciques du parti socialiste qui ont fait leur temps. Il cherche à atteindre Khalifa Sall, mais c’est peine perdue. Vous avez vu, ils ont commencé par Barthélémy Dias en activant ce dossier vide comme une coquille », fulmine Alioune Sylla habillé en chemise blanche et jean bleu assis Sylla n’en croit pas à ses yeux coffrer ses frères de parti, les bras valides, la jeunesse pour assouvir un instinct de pouvoir, c’est triste », poursuit-il.
Les populations crachent du venin
A peine fini, c’est son vis-à-vis qui saisit la balle au bond pour flinguer à tout va Macky, Tanor et tous les souteneurs du pouvoir en place qu’ils accusent de tous les péchés d’Israel. Coupable d’avoir mis aux arrêts leur maire et voisin de quartier, Bamba Fall. « Nous n’’abonderons jamais notre lutte, et d’un ton ferme, il lance un avertissement à Tanor, le parti socialiste n’est la propriété de personne. Il n’est pas non plus à vendre. Nous sommes des socialistes et nous allons défendre les intérêts du parti d’Abdou Diouf. C’est des traitres. Vous voyez quand ils avaient besoin de personnes courageuses pour faire face aux dérives du régime de Me Wade, c’est nous qui sommes sortis pour aller au front avec notre maire, pour en découdre et chasser le régime de Me Wade et faire échouer son projet de dévolution monarchique », gronde Massaer Diagne. La trentaine sonnée ce médinois bouillonne de colère mais aussi de regrets. Regrets d’avoir combattu Me Wade qui au plus fort de la lutte pourtant à toujours prônait le dialogue avec Khalifa Sall et son équipe mais jamais la prison. C’est ignoble et grave vous savez dans notre société quand vous amenez quelqu’un en prison cela signifie de vous avez coupé tout lien tout rapport avec lui, vous brisez les liens de fraternité et c’est ce que vient de faire Ousmane Tanor Dieng aidé en cela par Macky Sall.
A la Médina le temps est à l’arrêt. Beaucoup d’entre eux ont brusquement perdu la notion de temps. On ne sent pas le temps passé. En cette soirée du 10 janvier, première nuit de Bamba Fall et de ses coinculpés à la prison de Rebeuss, la colère monte et son arrestation et sur toute les lèvres. Hommes, femmes même les enfants savent que quelque chose ne tourne pas rond dans leur quartier quand bien même, ils continuent de courir derrière un ballon objet de leur convoitise laissant au plus âgés les souvenirs d’une folle journée amère.
Rencontrés dans un coin de ces ruelles du quartier qui a vu naitre la méga star Youssou Ndour, Médina offre le visage d’un quartier en deuil. Adji son nom d’emprunt à souhaiter taire l’anonymat, rage de colère mais aussi de peur. Une peur de voir leur maire complétement esseulé. « Je suis déçu par le secrétaire général du parti socialiste Ousmane Tanor Dieng. C’est lui qui est derrière tout cela. Mais qu’il sache que nous reculerons jamais nous sommes derrière notre maire et nous le soutiendrons jusqu’’au bout. C’est indigne trainer en justice ses propres frères de parti juste pour des privilèges. Je trouve cela malhonnête de leur part », assène Adji le foulard bien noué sur la tête, une silhouette longiligne, la peau claire, cette dame est le baromètre du niveau de colère et de frustration qui soufflent sur la Médina. Elle poursuit depuis ce matin, « J’ai perdu l’appétit à part mon petit déjeuner de ce matin regardait votre montre me lance-t-elle, il est bientôt 19 heures mais je n’ai rien avalé depuis ce matin, j’ai perdu l’appétit. Je suis vraiment dégoutée », confie la médinoise.
De retour du palais de justice de Dakar, la mine triste et le corps lourd comme cette décision de placement sous mandat de dépôt de leur maire qui va passer sa première nuit à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Les brassards rouges sont encore visibles, les pancartes jonchent les rues mais le combat continue pas question de baisser la garde on maintient la tension pour faire plier le régime qui a fomenté ce vaste complot.
Pour Adji comme pour cette mère de famille Fatou Ndiaye qui tient une table devant sa maison, le seul coupable, c’est le parti socialiste en l’occurrence Ousmane Tanor Dieng et ses fidèles qu’ils accusent d’avoir fait allégeance à Macky « Bamba est blanc comme neige son seul tort c’est d’avoir le courage de ses idées », soutient Mère Fatou Ndiaye. Mais Tanor Dieng et ses ouailles sachent que Bamba et nous c’est jusqu’à la mort », tonne cette mère de famille.
D’un bout à l’autre de la rue, c’est la même rengaine pas de répit on maintient la lutte pour obtenir la libération de Bamba Fall et des jeunes de la Médina poursuivis pour association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat, des événements survenus lors de la Réunion du Bureau politique du parti socialiste, c’était le 5 mars 2015.
Trouvés en pleine discussion sur cette triste nouvelle ces jeunes ont perdu le vocabulaire pour qualifier ce qui vient de se passer. A les entendre parler, c’est une surprise, ils ne pensaient pas un seul instant que cette affaire pouvait prendre une telle tournure. « Non je suis déçu par Tanor et Macky Sall, ils cherchent coup que coup à empêcher Khalifa Sall et Bamba Fall de dérouler. C’est un vrai coup de massue pour les jeunes, mais qu’ils se le tiennent pour dit, nous allons mener le combat. A la guerre comme à la guerre maintenant. Ils n’y auront rien à la Médina. D’ailleurs nous sommes prêts à rejoindre nos frères en prison. A peine sa phrase parachevée, que son camarade lui arrache la parole pour tirer à boulets rouges sur Ousmane Tanor Dieng et ses souteneurs. Nous sommes prêts pour le combat si c’est ça qu’ils veulent. Nous n’allons pas nous laisser faire on ne va pas croiser les bras. Nous allons nous battre », lancent ces jeunes gagnés par cette vague de colère qui souffle sur la Médina.
Les actes de la révolte
A la Médina les actes de la révolte sont visibles partout, des graffiti sur les murs, les pancartes qu’ils avaient confectionnés pour aller soutenir le maire Bamba Fall jonchent certaines artères et les brassards rouges animent le décor. En attendant chacun retient son souffle car conscient de la gravité des charges qui pèsent sur leur leader et ses camarades qui croupissent depuis ce lundi à Rebeuss.
Il y a de l’électricité dans l’air, dans les rues de la Médina. En effet le placement sous mandat de dépôt ce lundi du maire Bamba Fall et huit (8) autres jeunes poursuivis pour tentative d’assassinat, et association de malfaiteurs a mis les habitants de cette commune dans tous leurs états. Les médinois ruminent leur colère en attendant la sentence de dame justice sur cette affaire politico-judiciaire entre frères de parti.
Réunis dans un coin de rue du quartier ou la vie ne s’arrête jamais, les jeunes de la Médina sont en colère, ils crachent du venin sur les tenants du pouvoir et traitent de tous les noms d’oiseaux Ousmane Tanor Dieng et ses lieutenants qu’ils accusent d’avoir vendu le parti de feu Léopold Sédar Senghor pieds et mains liés à Macky Sall pour des sinécures. Taille élancée, yeux cachés sous des lunettes noires, Alioune Sylla parle avec un courroux qui en a dit long sur sa déception, « C’est un complot politique qui ne passera, on n’arrête pas la mer avec ses bras, Bamba sortira victorieux de ce funeste complot des caciques du parti socialiste qui ont fait leur temps. Il cherche à atteindre Khalifa Sall, mais c’est peine perdue. Vous avez vu, ils ont commencé par Barthélémy Dias en activant ce dossier vide comme une coquille », fulmine Alioune Sylla habillé en chemise blanche et jean bleu assis Sylla n’en croit pas à ses yeux coffrer ses frères de parti, les bras valides, la jeunesse pour assouvir un instinct de pouvoir, c’est triste », poursuit-il.
Les populations crachent du venin
A peine fini, c’est son vis-à-vis qui saisit la balle au bond pour flinguer à tout va Macky, Tanor et tous les souteneurs du pouvoir en place qu’ils accusent de tous les péchés d’Israel. Coupable d’avoir mis aux arrêts leur maire et voisin de quartier, Bamba Fall. « Nous n’’abonderons jamais notre lutte, et d’un ton ferme, il lance un avertissement à Tanor, le parti socialiste n’est la propriété de personne. Il n’est pas non plus à vendre. Nous sommes des socialistes et nous allons défendre les intérêts du parti d’Abdou Diouf. C’est des traitres. Vous voyez quand ils avaient besoin de personnes courageuses pour faire face aux dérives du régime de Me Wade, c’est nous qui sommes sortis pour aller au front avec notre maire, pour en découdre et chasser le régime de Me Wade et faire échouer son projet de dévolution monarchique », gronde Massaer Diagne. La trentaine sonnée ce médinois bouillonne de colère mais aussi de regrets. Regrets d’avoir combattu Me Wade qui au plus fort de la lutte pourtant à toujours prônait le dialogue avec Khalifa Sall et son équipe mais jamais la prison. C’est ignoble et grave vous savez dans notre société quand vous amenez quelqu’un en prison cela signifie de vous avez coupé tout lien tout rapport avec lui, vous brisez les liens de fraternité et c’est ce que vient de faire Ousmane Tanor Dieng aidé en cela par Macky Sall.
A la Médina le temps est à l’arrêt. Beaucoup d’entre eux ont brusquement perdu la notion de temps. On ne sent pas le temps passé. En cette soirée du 10 janvier, première nuit de Bamba Fall et de ses coinculpés à la prison de Rebeuss, la colère monte et son arrestation et sur toute les lèvres. Hommes, femmes même les enfants savent que quelque chose ne tourne pas rond dans leur quartier quand bien même, ils continuent de courir derrière un ballon objet de leur convoitise laissant au plus âgés les souvenirs d’une folle journée amère.
Rencontrés dans un coin de ces ruelles du quartier qui a vu naitre la méga star Youssou Ndour, Médina offre le visage d’un quartier en deuil. Adji son nom d’emprunt à souhaiter taire l’anonymat, rage de colère mais aussi de peur. Une peur de voir leur maire complétement esseulé. « Je suis déçu par le secrétaire général du parti socialiste Ousmane Tanor Dieng. C’est lui qui est derrière tout cela. Mais qu’il sache que nous reculerons jamais nous sommes derrière notre maire et nous le soutiendrons jusqu’’au bout. C’est indigne trainer en justice ses propres frères de parti juste pour des privilèges. Je trouve cela malhonnête de leur part », assène Adji le foulard bien noué sur la tête, une silhouette longiligne, la peau claire, cette dame est le baromètre du niveau de colère et de frustration qui soufflent sur la Médina. Elle poursuit depuis ce matin, « J’ai perdu l’appétit à part mon petit déjeuner de ce matin regardait votre montre me lance-t-elle, il est bientôt 19 heures mais je n’ai rien avalé depuis ce matin, j’ai perdu l’appétit. Je suis vraiment dégoutée », confie la médinoise.
De retour du palais de justice de Dakar, la mine triste et le corps lourd comme cette décision de placement sous mandat de dépôt de leur maire qui va passer sa première nuit à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Les brassards rouges sont encore visibles, les pancartes jonchent les rues mais le combat continue pas question de baisser la garde on maintient la tension pour faire plier le régime qui a fomenté ce vaste complot.
Pour Adji comme pour cette mère de famille Fatou Ndiaye qui tient une table devant sa maison, le seul coupable, c’est le parti socialiste en l’occurrence Ousmane Tanor Dieng et ses fidèles qu’ils accusent d’avoir fait allégeance à Macky « Bamba est blanc comme neige son seul tort c’est d’avoir le courage de ses idées », soutient Mère Fatou Ndiaye. Mais Tanor Dieng et ses ouailles sachent que Bamba et nous c’est jusqu’à la mort », tonne cette mère de famille.
D’un bout à l’autre de la rue, c’est la même rengaine pas de répit on maintient la lutte pour obtenir la libération de Bamba Fall et des jeunes de la Médina poursuivis pour association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat, des événements survenus lors de la Réunion du Bureau politique du parti socialiste, c’était le 5 mars 2015.
Trouvés en pleine discussion sur cette triste nouvelle ces jeunes ont perdu le vocabulaire pour qualifier ce qui vient de se passer. A les entendre parler, c’est une surprise, ils ne pensaient pas un seul instant que cette affaire pouvait prendre une telle tournure. « Non je suis déçu par Tanor et Macky Sall, ils cherchent coup que coup à empêcher Khalifa Sall et Bamba Fall de dérouler. C’est un vrai coup de massue pour les jeunes, mais qu’ils se le tiennent pour dit, nous allons mener le combat. A la guerre comme à la guerre maintenant. Ils n’y auront rien à la Médina. D’ailleurs nous sommes prêts à rejoindre nos frères en prison. A peine sa phrase parachevée, que son camarade lui arrache la parole pour tirer à boulets rouges sur Ousmane Tanor Dieng et ses souteneurs. Nous sommes prêts pour le combat si c’est ça qu’ils veulent. Nous n’allons pas nous laisser faire on ne va pas croiser les bras. Nous allons nous battre », lancent ces jeunes gagnés par cette vague de colère qui souffle sur la Médina.
Les actes de la révolte
A la Médina les actes de la révolte sont visibles partout, des graffiti sur les murs, les pancartes qu’ils avaient confectionnés pour aller soutenir le maire Bamba Fall jonchent certaines artères et les brassards rouges animent le décor. En attendant chacun retient son souffle car conscient de la gravité des charges qui pèsent sur leur leader et ses camarades qui croupissent depuis ce lundi à Rebeuss.
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