Le président français et le président américain n’ont fait aucun compromis sur les dossiers qui les opposent. Et tout au long de cette visite, il y a eu ce contraste étonnant : des démonstrations constantes d’affection entre les deux chefs d’Etat, mais un affrontement de plus en plus direct sur le fond des dossiers, relate notre correspondante à Washington, Anne Corpet.
Mardi, Donald Trump a ouvert les hostilités dans le bureau ovale avec une violente critique de l’accord sur le nucléaire iranien qu’Emmanuel Macron venait défendre (voir encadré). Au cours de la conférence de presse qui a suivi, le président américain a enfoncé le clou. « Si l’Iran nous menace d’une manière ou d’une autre, ils payeront un prix que peu de pays ont payé », a-t-il déclaré alors que le président français venait d’évoquer le nécessaire respect d’un peuple à la grande culture.
Mais mercredi devant le Congrès, le président français a pris sa revanche : tout au long de son long discours, il s’est employé à démonter la politique du président américain. Sur tous les sujets qui les opposent - Iran, commerce, environnement - le chef de l’Etat français a fait valoir son point de vue avec force, sous les applaudissements des parlementaires. « Je suis sûr qu’un jour les Etats-Unis réintégreront les accords de Paris », a ainsi lancé Emmanuel Macron, comme s’il se projetait déjà au-delà du mandat de Donald Trump.
Mais tout au long de ce match en deux rounds, les deux chefs d’Etat ont aussi affiché une entente plus que cordiale. Et la presse américaine - comme les « late shows » - s’est beaucoup épanchée sur la débauche de gestes affichés par les deux chefs d’Etat pour témoigner de la qualité de leur relation.
Autres articles
-
France: Élisabeth Borne, Manuel Valls, Gérald Darmanin..., le gouvernement de François Bayrou dévoilé
-
La Turquie encourage le retour au pays des réfugiés syriens après la chute de Bachar el-Assad
-
Urgent / France : Le gouvernement de Michel Barnier tombe après le vote d'une motion de censure à l'Assemblée
-
Les États-Unis ont achevé le retrait militaire de leur dernière base au Niger
-
Urgent : le Premier ministre Gabriel Attal remettra « demain sa démission au président »