Mahamadou Issoufou le dit sans ambages : pour lui, l’opposition fait preuve de mauvaise foi, aucun de ses griefs n’est justifié. « Je n’ai l’intention ni de modifier la composition de la Ceni [Commission électorale nationale indépendante, ndlr], ni d’interférer dans ses décisions. » Issoufou dit espérer voir l’opposition revenir à la raison et aller aux élections conformément au calendrier établi par la Ceni. À la mi-août, une trentaine de partis d’opposition nigériens et des ONG se sont réunis en un Front patriotique et républicain et ont dénoncé le calendrier électoral. Leurs leaders reprochent au pouvoir de vouloir les diviser et les corrompre.
Issoufou, lui, ne veut pas être jugé à l’aune « des petits groupes qui s’agitent à Niamey ». « J’ai un programme, je le mets en œuvre. Et les Nigériens le savent. Ceux qui me critiquent aujourd’hui n’en ont aucun. »
Protéger le Niger de Boko Haram
L’une de ses plus belles réussites, estime-t-il, c’est le maintien de la paix au Niger, en dépit de la situation au Mali et en Libye, et malgré, surtout, les agressions de Boko Haram. « Parce que nous avons fait le nécessaire pour mettre les forces de défense et de sécurité en situation de remplir leur mission de protection. » Il promet : « On gagnera cette guerre, cela ne fait aucun doute. »
À ceux qui lui reprochent la présence de troupes françaises et américaines sur le sol nigérien, il rétorque : « Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Le moindre, c’est d’avoir des alliés qui puissent nous permettre d’assurer notre sécurité. »
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