Voilà bien des années que les experts mondiaux, toutes disciplines confondues psalmodient le péril d’une crise systémique, une menace flottant sur l’équilibre global de la planète et de la vie humaine. Un psaume qui résonne comme un bien trop GROS mot, inaudible aux pouvoirs politiques, économiques et financiers en particulier et aux populations en général, accablées par un rapport de force devenu bien trop déséquilibré.
Il aura fallu une micro particule, nommée Covid19 pour révéler nos maux les plus profonds, tel un miroir réfléchissant nos travers et nos dérives de tout ordre. Pourtant, notre Sunugal, convaincu de son exception continue de vivre hors du monde, telle une petite planète accrochée au destin hasardeux d’une réalité altérée ! Et, face à cette crise multidimensionnelle flagrante (crise économique et financière, crise environnementale, crise sanitaire, crise politique, crise de sens, crise des valeurs, crise du religieux, crise du vivre ensemble, crise sécuritaire…) le Sénégal s’obstine à déployer une résistance pour le moins étonnante et de surcroit totalement infructueuse baptisée : GRAWOUL !
Malheureusement, cet art consommé du GRAWOUL qui nous projette inexorablement vers une perpétuelle fuite en avant, touche les plus hautes sphères de notre Etat et les cercles de pouvoirs sans distinction, qui comme autant d’hommes ivres, dansent au bord d’un précipice, s’adonnant, dans cette parenthèse critique de pandémie, à leur transe jubilatoire de l’enrichissement, à un rythme plus endiablé encore, pendant qu’en face, la condition des masses va de mal en pis.
Aujourd’hui, plus personne n’est dupe de la pantomime d’un discours politique usé, rejoué et sur-joué dont un jeune enfant pourrait comprendre les faux semblants, les chiffres fallacieux quant à l’évolution de la pandémie tant il est impossible aujourd’hui d’évaluer le nombre des malades qui n’ont pas consulté, les annonces de subventions tout azimut, la distribution de denrées sur fond de corruption, l’abandon du secteur privé qui constitue pourtant 90% des entreprises et 40% des emplois de notre pays… Mais GRAWOUL ! Demain chacun retournera à ses occupations, les uns, les plus nombreux, contraints d’assurer la survie de leur famille et les autres, avides de sauvegarder leur jardin des plaisirs et leur aura sociale.
Cette situation exceptionnelle appelait une exemplarité exceptionnelle pour amener les populations vers l’appropriation des gestes barrières à la maladie et l’évitement de sa propagation. Au lieu de cela, nos autorités ont parachevé l’art du GRAWOUL, le poussant à son paroxysme et annihilant, de fait, toutes les bonnes volontés engagées pour juguler la progression de la maladie. Elles ont nourri et fait grandir l’inconscience collective et individuelle des populations ;
Le port fantaisiste ou inexistant du masque : GRAWOUL !
Les rassemblements massifs et sans restriction sur les plages, lors des mariages, des baptêmes ou tout autre cérémonie : GRAWOUL !
Le non-respect quasi systématique de la distance d’un mètre avec ses interlocuteurs : GRAWOUL !
La mise en danger de nos aînés et des personnes atteintes de pathologies fragilisantes : GRAWOUL ! …
L’art du GRAWOUL révèle les égoïsmes des uns, plaçant leurs intérêts personnels au-dessus de l’intérêt collectif, la pratique du pouvoir au-dessus de la raison d’Etat et la résignation silencieuse ou réclamante de sa part du gâteau des autres.
Sur le long terme le virus du GRAWOUL, qui a d’ores et déjà contaminé tous les couches de notre société, sera, sans conteste, beaucoup plus dévastateur que la Covid19 !
MAIS DANS QUEL SÉNÉGAL VIT-ON ?!?
Nous ne sommes ni pires ni meilleurs que tout autre peuple. Nous nous sommes simplement perdus sur un chemin qui n’était pas le nôtre, frappés par l’incapacité de notre société à nous reconnecter avec notre système de référence (idées, valeurs, idéaux) qui nous permettrait de donner un ensemble de représentations stables et cohérentes, pour donner du sens à notre existence. Nous avons nié ou détourné nos lois psychologiques, sociales et spirituelles pour ne percevoir l’accomplissement de nos vies uniquement à travers le prisme de l’accumulation de biens en tout genre, plaçant la connaissance, les compétences et la sagesse au plus bas de notre échelle des savoirs.
Pourtant, chacun d’entre nous recèle un génie qui ne demande qu’à éclore et à nourrir sa communauté.
Nous sommes aujourd’hui à l’orée d’une phase décisive sur le plan conjoncturel avec le traitement sanitaire de la pandémie et sur un plan structurel avec le développement de ce que Jacques Attali appelle les économies de vie c’est à dire tout ce qui touche à l’humain, dans le respect des réalités économiques, sociales et culturelles du Sénégal à savoir la santé, l’hygiène, l’alimentation, l’éducation, la recherche, la culture, la démocratie, la transparence, la sécurité, les énergie propres…
SÉNÉGALAIS, TON TERROIR RENFERME CERTES DE GRANDES RICHESSES MAIS TU ES SANS NUL DOUTE SON PLUS GRAND TRÉSOR ! RÉVEILLE-TOI ET VA DU GRAWOUL AU GRAAL
Moustapha Guirassy Depute
Il aura fallu une micro particule, nommée Covid19 pour révéler nos maux les plus profonds, tel un miroir réfléchissant nos travers et nos dérives de tout ordre. Pourtant, notre Sunugal, convaincu de son exception continue de vivre hors du monde, telle une petite planète accrochée au destin hasardeux d’une réalité altérée ! Et, face à cette crise multidimensionnelle flagrante (crise économique et financière, crise environnementale, crise sanitaire, crise politique, crise de sens, crise des valeurs, crise du religieux, crise du vivre ensemble, crise sécuritaire…) le Sénégal s’obstine à déployer une résistance pour le moins étonnante et de surcroit totalement infructueuse baptisée : GRAWOUL !
Malheureusement, cet art consommé du GRAWOUL qui nous projette inexorablement vers une perpétuelle fuite en avant, touche les plus hautes sphères de notre Etat et les cercles de pouvoirs sans distinction, qui comme autant d’hommes ivres, dansent au bord d’un précipice, s’adonnant, dans cette parenthèse critique de pandémie, à leur transe jubilatoire de l’enrichissement, à un rythme plus endiablé encore, pendant qu’en face, la condition des masses va de mal en pis.
Aujourd’hui, plus personne n’est dupe de la pantomime d’un discours politique usé, rejoué et sur-joué dont un jeune enfant pourrait comprendre les faux semblants, les chiffres fallacieux quant à l’évolution de la pandémie tant il est impossible aujourd’hui d’évaluer le nombre des malades qui n’ont pas consulté, les annonces de subventions tout azimut, la distribution de denrées sur fond de corruption, l’abandon du secteur privé qui constitue pourtant 90% des entreprises et 40% des emplois de notre pays… Mais GRAWOUL ! Demain chacun retournera à ses occupations, les uns, les plus nombreux, contraints d’assurer la survie de leur famille et les autres, avides de sauvegarder leur jardin des plaisirs et leur aura sociale.
Cette situation exceptionnelle appelait une exemplarité exceptionnelle pour amener les populations vers l’appropriation des gestes barrières à la maladie et l’évitement de sa propagation. Au lieu de cela, nos autorités ont parachevé l’art du GRAWOUL, le poussant à son paroxysme et annihilant, de fait, toutes les bonnes volontés engagées pour juguler la progression de la maladie. Elles ont nourri et fait grandir l’inconscience collective et individuelle des populations ;
Le port fantaisiste ou inexistant du masque : GRAWOUL !
Les rassemblements massifs et sans restriction sur les plages, lors des mariages, des baptêmes ou tout autre cérémonie : GRAWOUL !
Le non-respect quasi systématique de la distance d’un mètre avec ses interlocuteurs : GRAWOUL !
La mise en danger de nos aînés et des personnes atteintes de pathologies fragilisantes : GRAWOUL ! …
L’art du GRAWOUL révèle les égoïsmes des uns, plaçant leurs intérêts personnels au-dessus de l’intérêt collectif, la pratique du pouvoir au-dessus de la raison d’Etat et la résignation silencieuse ou réclamante de sa part du gâteau des autres.
Sur le long terme le virus du GRAWOUL, qui a d’ores et déjà contaminé tous les couches de notre société, sera, sans conteste, beaucoup plus dévastateur que la Covid19 !
MAIS DANS QUEL SÉNÉGAL VIT-ON ?!?
Nous ne sommes ni pires ni meilleurs que tout autre peuple. Nous nous sommes simplement perdus sur un chemin qui n’était pas le nôtre, frappés par l’incapacité de notre société à nous reconnecter avec notre système de référence (idées, valeurs, idéaux) qui nous permettrait de donner un ensemble de représentations stables et cohérentes, pour donner du sens à notre existence. Nous avons nié ou détourné nos lois psychologiques, sociales et spirituelles pour ne percevoir l’accomplissement de nos vies uniquement à travers le prisme de l’accumulation de biens en tout genre, plaçant la connaissance, les compétences et la sagesse au plus bas de notre échelle des savoirs.
Pourtant, chacun d’entre nous recèle un génie qui ne demande qu’à éclore et à nourrir sa communauté.
Nous sommes aujourd’hui à l’orée d’une phase décisive sur le plan conjoncturel avec le traitement sanitaire de la pandémie et sur un plan structurel avec le développement de ce que Jacques Attali appelle les économies de vie c’est à dire tout ce qui touche à l’humain, dans le respect des réalités économiques, sociales et culturelles du Sénégal à savoir la santé, l’hygiène, l’alimentation, l’éducation, la recherche, la culture, la démocratie, la transparence, la sécurité, les énergie propres…
SÉNÉGALAIS, TON TERROIR RENFERME CERTES DE GRANDES RICHESSES MAIS TU ES SANS NUL DOUTE SON PLUS GRAND TRÉSOR ! RÉVEILLE-TOI ET VA DU GRAWOUL AU GRAAL
Moustapha Guirassy Depute
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