Composée de neuf membres, la délégation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), conduite par son président Bilal Ag Achérif, était assise à la droite du médiateur. Alghabass Ag Intalla et les six autres membres de sa délégation du groupe Ansar Dine étaient assis à la gauche du président Blaise Compaoré face au MNLA.
« Nous n'avons pas d'autres choix, a déclaré Bilal Ag Acherif, président du conseil transitoire de l'Azawad. Nous sommes pour les négociations et pour trouver une solution définitive dans ce conflit entre le Mali et l'Azawad ».
Au cours des échanges, le médiateur a informé les deux groupes de son intention d’inviter les représentants de l’Etat malien et des communautés vivant au nord du Mali pour des rencontres préliminaires. Des consultations qui, selon Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères, devraient immédiatement favoriser la libre circulation des personnes et des biens, la reprise des activités sociales et économiques.
En attendant ces consultations, les deux mouvements ont pris l’engagement de se rencontrer afin de « formuler pour la table des négociations des exigences communes soutenues par les deux groupes mais aussi par l’ensemble des communautés vivant dans le nord du Mali ».
Pendant les 90 minutes qu’ont duré les échanges, les deux délégations de Ansar Dine et du MNLA ont saisi l’occasion pour formuler le vœu que les forces de défense et de sécurité du Mali s’engagent à arrêter toute forme d’hostilités militaires contre les populations civiles.
Bamako fait la sourde oreille
A Bamako, on ne semble pas du tout prêt à négocier avec un quelconque groupe armé intervenant au nord. Pourtant, depuis son retour de Paris fin juillet, le président par intérim Dioncounda Traoré a promis à plusieurs reprises de mettre en place une structure de dialogue avec les groupes armés du nord. Mais trois plus tard, rien n'a bougé. Au point que jeudi dernier, Pierre Buyoya, le « Monsieur Sahel » de l'Union africaine, a exhorté les autorités de transition d'installer en urgence cette instance.
Du côté de la présidence malienne, on assure que les choses vont avancer. Mais selon des observateurs maliens, rien n'est prêt. Et pour cause : personne ne veut entendre parler de négociation, ni avec Ansar Dine ni avec le MNLA . Selon Fatoumata Siré Diakité la vice-présidente du Front pour la démocratie et la République (FDR), le pouvoir malien est obligé d'écouter la classe politique et la rue. « Le président doit tenir compte de l'avis de la population. Le MNLA ne peuvent pas devenir des anges après tous les forfaits qu'ils ont commis.
Parce que ce sont eux qui ont ouvert à Ansar Dine, à Aqmi et à tous les autres. Donc, c'est quand la guerre va commencer qu'on va négocier », déclare Fatoumata Siré Diakité.
La classe politique et l'opinion publique maliennes sont très remontées contre les groupes armés, mais aussi contre la médiation burkinabè. Ce n'est pas à Ouagadougou de négocier à la place du Mali, estime encore Fatoumata Siré Diakité. « Personne ne peut nous imposer une négociation quelconque avec le MNLA ou Ansar Dine. Et au Mali, nous sommes clairs : nous ne voulons pas négocier avec des terroristes qui ont du sang malien sur les mains. On ne peut pas », lâche la vice-présidente du FDR.
Reste à voir comment la communauté internationale va gérer cette nouvelle difficulté.
« Nous n'avons pas d'autres choix, a déclaré Bilal Ag Acherif, président du conseil transitoire de l'Azawad. Nous sommes pour les négociations et pour trouver une solution définitive dans ce conflit entre le Mali et l'Azawad ».
Au cours des échanges, le médiateur a informé les deux groupes de son intention d’inviter les représentants de l’Etat malien et des communautés vivant au nord du Mali pour des rencontres préliminaires. Des consultations qui, selon Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères, devraient immédiatement favoriser la libre circulation des personnes et des biens, la reprise des activités sociales et économiques.
En attendant ces consultations, les deux mouvements ont pris l’engagement de se rencontrer afin de « formuler pour la table des négociations des exigences communes soutenues par les deux groupes mais aussi par l’ensemble des communautés vivant dans le nord du Mali ».
Pendant les 90 minutes qu’ont duré les échanges, les deux délégations de Ansar Dine et du MNLA ont saisi l’occasion pour formuler le vœu que les forces de défense et de sécurité du Mali s’engagent à arrêter toute forme d’hostilités militaires contre les populations civiles.
Bamako fait la sourde oreille
A Bamako, on ne semble pas du tout prêt à négocier avec un quelconque groupe armé intervenant au nord. Pourtant, depuis son retour de Paris fin juillet, le président par intérim Dioncounda Traoré a promis à plusieurs reprises de mettre en place une structure de dialogue avec les groupes armés du nord. Mais trois plus tard, rien n'a bougé. Au point que jeudi dernier, Pierre Buyoya, le « Monsieur Sahel » de l'Union africaine, a exhorté les autorités de transition d'installer en urgence cette instance.
Du côté de la présidence malienne, on assure que les choses vont avancer. Mais selon des observateurs maliens, rien n'est prêt. Et pour cause : personne ne veut entendre parler de négociation, ni avec Ansar Dine ni avec le MNLA . Selon Fatoumata Siré Diakité la vice-présidente du Front pour la démocratie et la République (FDR), le pouvoir malien est obligé d'écouter la classe politique et la rue. « Le président doit tenir compte de l'avis de la population. Le MNLA ne peuvent pas devenir des anges après tous les forfaits qu'ils ont commis.
Parce que ce sont eux qui ont ouvert à Ansar Dine, à Aqmi et à tous les autres. Donc, c'est quand la guerre va commencer qu'on va négocier », déclare Fatoumata Siré Diakité.
La classe politique et l'opinion publique maliennes sont très remontées contre les groupes armés, mais aussi contre la médiation burkinabè. Ce n'est pas à Ouagadougou de négocier à la place du Mali, estime encore Fatoumata Siré Diakité. « Personne ne peut nous imposer une négociation quelconque avec le MNLA ou Ansar Dine. Et au Mali, nous sommes clairs : nous ne voulons pas négocier avec des terroristes qui ont du sang malien sur les mains. On ne peut pas », lâche la vice-présidente du FDR.
Reste à voir comment la communauté internationale va gérer cette nouvelle difficulté.
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