Soutien aux autorités de la transition malienne, respect de l’intégrité du pays et possible intervention militaire internationale sont les grands principes réaffirmés par la réunion d’Abidjan. Les participants ont mandaté l’Union africaine à saisir l'ONU pour que le Conseil de sécurité autorise une intervention militaire dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes armés, dont des islamistes.
Les participants ont affirmé la disposition des différentes organisations et des pays présents à appuyer financièrement l’éventuelle intervention militaire et à apporter une aide logistique.
Le document final indique que les participants ont « affirmé leur volonté d'oeuvrer à la mobilisation rapide d'un appui adéquat des Nations unies », qui passerait par « une requête formelle » de l'UA, fixant le « mandat précis » d'une opération militaire, destinée à rétablir l'intégrité territoriale du Mali.
La réunion a « reconnu la nécessité de mobiliser tous les moyens appropriés, y compris militaires », pour aider l'Etat malien à restructurer son armée et « appuyer les efforts visant à restaurer dans les plus brefs délais possibles son autorité sur le nord du pays ».
Il s'agit aussi, précise le texte, de l'aider à « combattre les groupes terroristes », « criminels » ou autres « dont l'action remet en cause la stabilité et la sécurité du Mali et de la région ». Les participants ont assuré que leurs organisations et pays étaient prêts à apporter un appui notamment « financier » et « logistique » à ces efforts.
Mais la réunion n'a pas précisé les contours, les composantes ni le mandat exact d'une opération militaire dans le nord du Mali, qui constitue les deux tiers du territoire. Et puis l'ONU, l'UA et la Cédéao, Comunauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, ont aussi « exigé la dissolution immédiate de l'ex-junte malienne. Les trois organisations demandent aux putschistes du 22 mars de se retirer « complètement de la gestion de la transition ».
Réactions
Le gouvernement malien n'est pas opposé à ce que la communauté internationale lui apporte de l'aide, mais il souhaite rester maître de la décision, du calendrier et fixer lui même les contours de la mission qui échoirait à ses partenaires. Hamadoune Touré, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, s'en explique.
Les participants ont affirmé la disposition des différentes organisations et des pays présents à appuyer financièrement l’éventuelle intervention militaire et à apporter une aide logistique.
Le document final indique que les participants ont « affirmé leur volonté d'oeuvrer à la mobilisation rapide d'un appui adéquat des Nations unies », qui passerait par « une requête formelle » de l'UA, fixant le « mandat précis » d'une opération militaire, destinée à rétablir l'intégrité territoriale du Mali.
La réunion a « reconnu la nécessité de mobiliser tous les moyens appropriés, y compris militaires », pour aider l'Etat malien à restructurer son armée et « appuyer les efforts visant à restaurer dans les plus brefs délais possibles son autorité sur le nord du pays ».
Il s'agit aussi, précise le texte, de l'aider à « combattre les groupes terroristes », « criminels » ou autres « dont l'action remet en cause la stabilité et la sécurité du Mali et de la région ». Les participants ont assuré que leurs organisations et pays étaient prêts à apporter un appui notamment « financier » et « logistique » à ces efforts.
Mais la réunion n'a pas précisé les contours, les composantes ni le mandat exact d'une opération militaire dans le nord du Mali, qui constitue les deux tiers du territoire. Et puis l'ONU, l'UA et la Cédéao, Comunauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, ont aussi « exigé la dissolution immédiate de l'ex-junte malienne. Les trois organisations demandent aux putschistes du 22 mars de se retirer « complètement de la gestion de la transition ».
Réactions
Le gouvernement malien n'est pas opposé à ce que la communauté internationale lui apporte de l'aide, mais il souhaite rester maître de la décision, du calendrier et fixer lui même les contours de la mission qui échoirait à ses partenaires. Hamadoune Touré, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, s'en explique.
Hamadoune Touré, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement malien "le Mali fait partie de l’Afrique et des Nations unies. Il n’est pas question pour nous de dire que nous ne voulons pas un appui. Mais il y a des conditions à remplir d’abord chez nous. Il nous faut évaluer nos propres capacités, puis en fonction de cela, voir s’il y a besoin d’aide extérieure".
Ibrahim Boubacar Keita, le président du Rassemblement pour le Mali, n'est pas non plus contre une possible intervention militaire internationale mais pas à n'importe quel prix. "Ces missions doivent bien être explicitées. Ces troupes venant au Mali n'auront pas mission de faire interposition. Ce qui veut dire prendre acte de la partition du pays et la consacrer quelque part. Cela serait pour nous, absolument insupportable. Mais si ceux qui occupent par la force le nord du pays sont butés hors du territoire national, là, il n'y a aucun problème", signale Ibrahima Boubacar Keita, président du Rassemblement pour le Mali.
Par ailleurs, le président nigérien Mahamadou Issoufou, interrogé par France 24, notamment sur la crise malienne, est revenu sur les rapports de force existant aujourd'hui au nord du Mali, après l'interruption des relations entre le groupe islamiste Ansar Dine et le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad. Pour le chef de l'Etat nigérien, c'est clair, ce sont les djihadistes qui dominent le terrain. "Ce sont les djihadistes qui contrôlent la situation au Mali. Les autres forces, qui ont d'autres objectifs, sont très marginales (...) On a des informations sur la présence d'Afghans, de Pakistanais dans le nord du Mali. Ils serviraient de formateurs, ils entraîneraient ceux qui sont recrutés dans les différents pays de l'Afrique de l'Ouest".
Pour le président du Niger, il faut privilégier la négociation pour restaurer la démocratie et l'intégrité territoriale du Mali. Mais pour Mahamadou Issoufou, une intervention militaire serait légitime si les négociations échouent. "Il y a deux possibilités, soit les négociations, soit la guerre. Si jamais on devrait intervenir au Mali, c'est qu'on aura tout essayé, on aura épuisé toutes les autres solutions avant de recourir à la guerre", indique le Président du Niger.
Source RFI
Ibrahim Boubacar Keita, le président du Rassemblement pour le Mali, n'est pas non plus contre une possible intervention militaire internationale mais pas à n'importe quel prix. "Ces missions doivent bien être explicitées. Ces troupes venant au Mali n'auront pas mission de faire interposition. Ce qui veut dire prendre acte de la partition du pays et la consacrer quelque part. Cela serait pour nous, absolument insupportable. Mais si ceux qui occupent par la force le nord du pays sont butés hors du territoire national, là, il n'y a aucun problème", signale Ibrahima Boubacar Keita, président du Rassemblement pour le Mali.
Par ailleurs, le président nigérien Mahamadou Issoufou, interrogé par France 24, notamment sur la crise malienne, est revenu sur les rapports de force existant aujourd'hui au nord du Mali, après l'interruption des relations entre le groupe islamiste Ansar Dine et le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad. Pour le chef de l'Etat nigérien, c'est clair, ce sont les djihadistes qui dominent le terrain. "Ce sont les djihadistes qui contrôlent la situation au Mali. Les autres forces, qui ont d'autres objectifs, sont très marginales (...) On a des informations sur la présence d'Afghans, de Pakistanais dans le nord du Mali. Ils serviraient de formateurs, ils entraîneraient ceux qui sont recrutés dans les différents pays de l'Afrique de l'Ouest".
Pour le président du Niger, il faut privilégier la négociation pour restaurer la démocratie et l'intégrité territoriale du Mali. Mais pour Mahamadou Issoufou, une intervention militaire serait légitime si les négociations échouent. "Il y a deux possibilités, soit les négociations, soit la guerre. Si jamais on devrait intervenir au Mali, c'est qu'on aura tout essayé, on aura épuisé toutes les autres solutions avant de recourir à la guerre", indique le Président du Niger.
Source RFI
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