Le premier attentat-suicide s’est produit ce vendredi matin à 185 kilomètres au sud de Gao, plus précisément dans la localité malienne de Gossi.
Vers 5 heures, heure locale, au moins trois kamikazes arrivent sur place à bord d’un camion de transport de marchandises. Au principal barrage militaire de Gossi, ils descendent. Un témoin parle d'un grand bruit entendu. L’explosion tue sur le coup les trois kamikazes et blesse deux militaires maliens.
Quasiment au même moment, plus au nord dans la localité de Ménaka, un autre kamikaze se présente devant le campement des troupes nigériennes et parvient à y pénétrer au volant d’un véhicule. La riposte est immédiate : des coups de feu retentissent. Puis une grande détonation. Le kamikaze se fait exploser. A-t-il pu actionner sa bombe ? A-t-il été tué par l’armée nigérienne ? Les avis divergent pour le moment.
Si à Ménaka, l’auteur de l’attentat-suicide avait la peau claire -et était donc probablement originaire du nord du Mali ou d’un pays du Maghreb-, à Gossi, les trois kamikazes avaient la peau noire. Dans les deux localités, la sécurité a été renforcée. Le trafic routier a même été un moment interrompu entre le nord et le sud pour des raisons de sécurité.