Aujourd'hui, le changement de revendication, qui semble avoir été encouragé par certains conseillers extérieurs, leur ouvre une fenêtre de discussion.
Certes, personne à Bamako n'a encore pris la responsabilité d'engager des pourparlers avec le MNLA, mais fin septembre le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, dans un entretien au journal Le Monde, s'était dit prêt à la négociation. Ensuite, ceux qui ont pris les armes contre le pouvoir central espèrent tirer un bénéfice militaire de leur volte-face.
Totalement balayé sur le terrain par les groupes salafistes, le MNLA entend bien devenir le bras armé d'une intervention pour faire la chasse aux groupes terroristes implantés dans le nord du Mali. Dans cette perspective, des contacts auraient été maintenus avec des services de renseignement français.
Comme l'explique une source militaire à Paris qui ne croit guère à une reconquête par l'armée malienne ou par les troupes de la Cédéao, Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest « la guerre dans le désert appartient aux gens du désert ». Aujourd'hui Iyad Ag Ghali, le leader d'Ansar Dine, demeure la personnalité la plus courtisée mais personne ne peut être sûr qu'il se retournera contre ses alliés d'Aqmi et du Mujao. Dès lors, le réarmement du MNLA apparaît comme une alternative.
Source: RFI