Soumeïlou Boubeye Maïga était considéré comme l’un des ministres les plus proches du président IBK, et comme un pilier du gouvernement malien. En tant que ministre de la Défense, il était notamment en charge de la reconstruction de l’armée malienne. Une « refondation » lancée en décembre 2013, en collaboration avec la mission européenne de formation EUTM.
Le ministre de la Défense avait su gérer la mutinerie de Kati, fin septembre 2013, qui a abouti à la normalisation de ce camp militaire, fief des bérets verts à l’origine du coup d’Etat de mars 2012. Ou encore le début des enquêtes sur les disparitions de militaires bérets rouges, qui ont mené jusqu’aux plus hauts gradés de l’armée malienne.
Celui qui fut tour à tour chef des services de renseignements, ministre de la Défense d’Alpha Oumar Konaré et ministre des Affaires étrangères d’Amadou Toumani Touré, avait même été pressenti, un temps, pour être le Premier ministre du premier gouvernement IBK. Il aura finalement dû se contenter du portefeuille capital de la Défense, où il a, sans surprise, été reconduit lors du remaniement d’avril. Soumeïlou Boubeye Maïga aura aussi été l’une des victimes collatérales des récents affrontements de Kidal.
Selon un communiqué lu dans la nuit à l'ORTM, il est remplacé par le colonel-major Mba Dao, officier retraité de l'armée de l'air, et diplômé de l'Ecole de guerre de Paris. c’est un ancien aide de camp d’un ancien président malien, le général Moussa Traoré.
Retour sur le jour de l’annonce…
Soumeylou Boubeye Maiga était toujours ministre de la Défense lorsqu’il a quitté ce mardi matin 27 mai son domicile bamakois. Il s’est rendu à l’Assemblée nationale, il a rencontré à huis clos les membres de la Commission de défense. Il a justifié son action à la tête du ministère, donné des détails sur les derniers combats de Kidal. Un peu plus tard, il est monté à Koulouba, siège de la présidence de la République. Et a eu un échange avec le président IBK, plutôt affecté.
Le ministre de la Défense, véritable poids lourd du gouvernement, a tiré les conséquences de la défaite de l’armée malienne à Kidal, et a présenté sa démission. Rideau. Alors responsable mais pas coupable ? Ou tout simplement coupable. Il a surtout payé pour d’autres, entend-t-on au Mali...
Source : Rfi.fr
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