Lorsque les manifestants tentent de pénétrer dans le siège de la Minusma à Gao, le 27 janvier dernier, les casques bleus répondent par des tirs de sommation et par des gaz lacrymogènes. Le bilan fait état de trois morts et 18 blessés.
« La violence de la manifestation ne fait aucun doute. La riposte aussi a été assez violente. Il n’y a personne qui a dit que c’était une manifestation pacifique, personne ne nous a dit ça. La Minusma a répondu à nos questions, les autorités maliennes, le gouverneur, la protection civile, le commissariat de police ont répondu à nos questions. Les populations, notamment les notables qui étaient là au moment où les faits se sont déroulés, nous ont expliqué. Nous avons eu des séances, comme attendues, assez houleuses avec les jeunes, chacun nous as dit son point de vue », détaille Bacre Waly Ndiaye, un avocat sénégalais, et chef de l'équipe d'enquêteurs mandatée par les Nations unies.
Les balles qui ont tué provenaient-elles, ou non, des armes des casques bleus ? La gendarmerie malienne a-t-elle sécurisé la manifestation comme elle le devait ? A ces questions, les enquêteurs affirment avoir des réponses, mais comme le précise Bacre Waly Ndiaye, ils réservent leurs conclusions : « Nous avons fait une enquête assez approfondie pour dire comment les victimes sont mortes. Nous avons, je pense, suffisamment d’informations pour le dire. Vous comprendrez évidemment que nous préférons réserver la primeur au secrétaire général des Nations unies. »
Les conclusions de l'enquête devraient être rendues publiques fin mars. Les autorités maliennes ont affirmé aux enquêteurs des Nations unies qu'elles avaient également ouvert leur propre procédure.
-
Côte d'Ivoire: Tidjane Thiam auprès de ses partisans pour célébrer sa première année à la tête du PDCI
-
Tchad : le Président Mahamat Idriss Déby promu maréchal
-
Mali: 26 personnes tuées dans des attaques jihadistes près de Bandiagara
-
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015
-
Guerre au Soudan: plus de 780 civils tués par des paramilitaires à El-Fasher, selon l'ONU