Pour l'heure, Dioncounda Traoré, qui a décidé d'organiser lui-même les consultations pour former le gouvernement d'union nationale, n'a encore rien révélé de ses intentions concernant le sort du Premier ministre.
Au fil des dernières semaines, Cheik Modibo Diarra a en tout cas cumulé les handicaps. Le bilan de ses trois mois passés à la tête du gouvernement de Bamako a été jugé globalement négatif. Il s'est mis à dos les poids lourds de l'échiquier politique malien qui ont réclamé son départ. Même chose du côté de la sous-région. Selon un diplomate, les chefs d'Etat de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) estiment aujourd'hui que Cheick Modibo Diarra n'a pas d'aptitude à jouer les rassembleurs.
Le gouvernement malien assure en tout cas que les rôles de deux hommes sont clairement définis et refuse de parler de tensions, comme l'explique son porte-parole Hamadoun Touré.
Au final, le Premier ministre dispose donc d'une marge de manœuvre qui apparaît bien réduite pour conserver la primature. C'est du palais de Koulouba que viendra la décision. Le président Traoré, qui a nommé par décret le Premier ministre en avril dernier, doit maintenant rapidement trancher.
Source: RFI