Selon des témoins, les soldats maliens avaient déjà avec eux cinq prisonniers, cinq peaux claires qui vont, eux aussi, faire le périple à travers le Gourma. De villages en villages, de campements nomades en puits pastoraux, les soldats ratissent.
Ils se dirigent vers l'Est, le long du fleuve : Tintedeiné, Banikan, Temera, les arrestations se multiplient. Beaucoup seront relâchés en cours de route. Mais les maisons sont pillées, plusieurs témoins, chefs de village parlent de sites brûlés. A Tékankant, autres arrestations, autres passages à tabac. La patrouille malienne s'est enfin arrêtée à Gossi samedi avec encore plusieurs prisonniers, dont Ahmed.
« On ne comprend pas », nous assure un membre de sa famille. Ce retraité vit aujourd'hui de son petit élevage, et il n'a jamais cherché à faire de la politique ou du bruit. Or l'armée malienne l'accuse d'être un islamiste. Hier à Gossi, certains habitants assuraient l'avoir vu, avec deux autres prisonniers.
Source : Rfi.fr