Après le départ de la localité de Ber des soldats burkinabè de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), les habitants ont peur. Il n’y a pas sur place un seul soldat malien. On vit ici dans la crainte du retour des forces du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
Il y a quelques semaines, ce mouvement avait débarqué sur les lieux, tiré des coups de feu en l’air, pillé les biens de personnes privées et même enlevé le fils du très respecté chef de village avant de le libérer plus tard.
Représailles ?
Pour justifier cette descente musclée, les combattants du MAA avaient parlé de représailles après l’attaque et le pillage de leurs biens, encouragés, disent-ils, par des personnes influentes de Ber. Mais, sur place, nous n’avons pas du tout pu confirmer l’affirmation du MAA.
En revanche, il semble bien que derrière ces coups de feu tirés, ces pillages organisés, il y a des différends politiques au niveau local. L’imam et chef respecté de Ber est un Touareg de la tribu maraboutique probablement la plus pacifique du Sahara. Et pour les prochaines élections, si le chef marabout appelle localement ses partisans à voter pour un candidat, il peut faire basculer les résultats.
Et l’une des hypothèses, c’est qu’en menant des attaques contre Ber, l’objectif de certains combattants pourrait être de faire fuir la population pour qu’elle ne participe pas au prochain scrutin.
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