C’est sur la base d’informations précises que les forces françaises sont intervenues. Depuis une dizaine de jours des jihadistes avaient mis en place un stratagème pour s’approcher de la ville de Tombouctou. Tantôt ils circulaient à dos de chameaux, à dos d’ânes, ensuite à pied, et on les retrouvait après au volant de véhicule.
Alors, au moins deux hélicoptères français de l’opération Barkhane sont entrés en action. Selon une source sécuritaire sur place, le groupe de jihadistes a été surpris. Trois d’entre eux ont été arrêtés près de ville de Tombouctou et deux autres, qui étaient non loin de théâtre des opérations, ont pris la tangente.
Les jihadistes toujours présents dans le nord
Chassés l’an dernier des principales villes du nord du Mali grâce à l’intervention française et à celle des troupes onusiennes, les jihadistes n’ont pas pour autant disparus sur le terrain. Ils mènent désormais une guerre asymétrique marquée notamment par des attentats.
Si dans la région de Kidal, au nord-est, on trouve encore des jihadistes d’al-Qaïda au Maghreb islamique et du Muajo, dans la région de Gao, ce sont essentiellement les troupes du même Mujao qui sont présentes. En revanche, au nord-ouest, dans la région de Tombouctou, il semble bien que ce soit l’aile dure d’Aqmi qui cherche coût que coût à s’installer. Selon plusieurs sources sécuritaires dans la région, l’émir d’Aqmi dans le Sahel et dans le Sahara dirigerait lui-même les opérations.
Yahia Abou Hammam – c’est son nom – est de nationalité algérienne. Auteur dans le passé de rapts de ressortissants français sur le territoire malien, il est décrit comme un homme qui ne fait pas de concessions. Un de ses proches figure parmi les trois jihadistes arrêtés par l’armée française. Dans le nord, Yahia Abou Hammam a un autre allié de taille : Iyad ag Ghali, un touareg, chef islamiste malien. Dans un message récemment diffusé, ce dernier démontre qu’il épouse désormais totalement la cause d’al-Qaïda. Il appelle par ailleurs à combattre notamment la France.
Source : Rfi.fr
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