![Mali: une dizaine de partis politiques lance un appel pour l'organisation d'élections Mali: une dizaine de partis politiques lance un appel pour l'organisation d'élections](https://www.pressafrik.com/photo/art/default/85878418-61156001.jpg?v=1737798761)
Cela fait quatre ans et demi que l'essentiel de la classe politique malienne demande la tenue d'élections pour mettre un terme à la période de transition. Dans ce dernier communiqué, les parties signataires s'inquiètent notamment du fait que, dans son discours à la nation du 31 décembre dernier, le président de transition, le général Assimi Goïta, ne fasse à aucun moment référence à la tenue de ces élections qui ont déjà été repoussées à plusieurs reprises. Depuis le dernier report annoncé en septembre 2023, « le peuple est délibérément maintenu dans le flou », notent les parties signataires.
Elles demandent l'organisation « dans les meilleurs délais » d'un cadre de concertation entre le gouvernement et la classe politique et la fixation d'un « chronogramme détaillé et précis vers les élections », « avant la fin du premier trimestre 2025 ».
Les parties demandent également aux autorités de transition de garantir le respect des libertés démocratiques et de l'État de droit, de libérer les prisonniers d'opinion, de permettre le retour des exilés politiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et aux disparitions forcées. Pour obtenir le retour à l'ordre constitutionnel, les parties signataires « useront, écrivent-elles, de tous les moyens légaux ».
« Quand on se fixe des objectifs et qu'on ne les atteint pas, il va de soi qu'on continue à réclamer », explique Youssouf Diawara, président du parti Yelema, parti de l'ancien Premier ministre Moussa Mara et l'un des partis politiques signataires de ce nouvel appel
Youssouf Diawara : Cela fait quatre années que nous avons demandé d'évoluer de façon sereine dans la transition et aussi de sortir par le haut de cette transition. Nous avons toujours demandé de manière formelle que l'on puisse travailler à former un cadre de concertation inclusif pour qu'ensemble, l'on puisse définir les orientations et sortir de cette transition. Il y a eu une série de reports [des élections, NDLR]. Quand on se fixe des objectifs et qu'on ne les atteint pas, il va de soi qu'on continue à réclamer. Après deux prolongations de la transition, dont une sans limites, il est important pour nous, partis politiques, de demander à nos autorités de fixer le cap pour sortir d'une transition qui ne fait que trop durer.
Il y a tout de même une loi de finances, adoptée en décembre, qui prévoit un budget pour l'organisation des élections...
Oui, et c'est quelque chose que nous avons d'ailleurs salué. Le fait de voir les élections inscrites dans la loi de finances et également la démarche du nouveau Premier ministre de rencontrer la classe politique sont des avancées que nous avons saluées. Mais quand le président n'en fait pas cas [dans son discours du Nouvel An, NDLR], c'est inquiétant. Dans nos recommandations, nous avons vraiment demandé que l'on puisse nous donner un calendrier clair, précis et consensuel pour nous permettre de savoir où nous sommes en train d'aller. Parce qu'aujourd'hui, nous sommes dans l'incertitude totale.
Les autorités de transition ont toujours dit qu’elles comptaient organiser des élections et qu’elles le feraient quand les conditions seraient réunies, notamment sécuritaires. Vous y croyez ?
On a fait le référendum [référendum constitutionnel de juin 2023, NDLR], plus complexe qu'une élection présidentielle. Je ne sais pas ce qui a évolué entre-temps. Il est important aussi que l'on nous donne les informations. Est-ce que la situation sécuritaire s'est détériorée depuis ? Les autorités sont les mieux placées pour nous donner ces détails. Ce que nous entendons, c'est qu'il y a une évolution nette [au sens d'amélioration telle que le décrivent les autorités de transition, NDLR] de la situation sécuritaire. Si cette situation a bien évolué, du moment du référendum à aujourd'hui alors il ne doit pas y avoir de problème par rapport à cela.
Elles demandent l'organisation « dans les meilleurs délais » d'un cadre de concertation entre le gouvernement et la classe politique et la fixation d'un « chronogramme détaillé et précis vers les élections », « avant la fin du premier trimestre 2025 ».
Les parties demandent également aux autorités de transition de garantir le respect des libertés démocratiques et de l'État de droit, de libérer les prisonniers d'opinion, de permettre le retour des exilés politiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et aux disparitions forcées. Pour obtenir le retour à l'ordre constitutionnel, les parties signataires « useront, écrivent-elles, de tous les moyens légaux ».
« Quand on se fixe des objectifs et qu'on ne les atteint pas, il va de soi qu'on continue à réclamer », explique Youssouf Diawara, président du parti Yelema, parti de l'ancien Premier ministre Moussa Mara et l'un des partis politiques signataires de ce nouvel appel
Youssouf Diawara : Cela fait quatre années que nous avons demandé d'évoluer de façon sereine dans la transition et aussi de sortir par le haut de cette transition. Nous avons toujours demandé de manière formelle que l'on puisse travailler à former un cadre de concertation inclusif pour qu'ensemble, l'on puisse définir les orientations et sortir de cette transition. Il y a eu une série de reports [des élections, NDLR]. Quand on se fixe des objectifs et qu'on ne les atteint pas, il va de soi qu'on continue à réclamer. Après deux prolongations de la transition, dont une sans limites, il est important pour nous, partis politiques, de demander à nos autorités de fixer le cap pour sortir d'une transition qui ne fait que trop durer.
Il y a tout de même une loi de finances, adoptée en décembre, qui prévoit un budget pour l'organisation des élections...
Oui, et c'est quelque chose que nous avons d'ailleurs salué. Le fait de voir les élections inscrites dans la loi de finances et également la démarche du nouveau Premier ministre de rencontrer la classe politique sont des avancées que nous avons saluées. Mais quand le président n'en fait pas cas [dans son discours du Nouvel An, NDLR], c'est inquiétant. Dans nos recommandations, nous avons vraiment demandé que l'on puisse nous donner un calendrier clair, précis et consensuel pour nous permettre de savoir où nous sommes en train d'aller. Parce qu'aujourd'hui, nous sommes dans l'incertitude totale.
Les autorités de transition ont toujours dit qu’elles comptaient organiser des élections et qu’elles le feraient quand les conditions seraient réunies, notamment sécuritaires. Vous y croyez ?
On a fait le référendum [référendum constitutionnel de juin 2023, NDLR], plus complexe qu'une élection présidentielle. Je ne sais pas ce qui a évolué entre-temps. Il est important aussi que l'on nous donne les informations. Est-ce que la situation sécuritaire s'est détériorée depuis ? Les autorités sont les mieux placées pour nous donner ces détails. Ce que nous entendons, c'est qu'il y a une évolution nette [au sens d'amélioration telle que le décrivent les autorités de transition, NDLR] de la situation sécuritaire. Si cette situation a bien évolué, du moment du référendum à aujourd'hui alors il ne doit pas y avoir de problème par rapport à cela.
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