A peine descendus des autobus de la police la nuit d'avant, James et Kouyaté ne contiennent pas leur colère. « Dès que vous voyez un Noir marcher à Nador, ils arrêtent directement le Noir. On te met en cellule et, quand vous êtes trop nombreux, ils vous jettent au centre ville de Rabat où vous êtes obligés de dormir dehors, en pleine rue. Il pleut et il n’y a rien à manger. Ils ne vous donnent rien à manger », s’insurge James. Et Kouyaté ajoute : « Parfois, nous sommes tentés d’aller au marché acheter quelque chose pour manger. Mais si tu descends, ils t’attrapent pour le refoulement ».
Les méthodes de la police marocaine semblent avoir évolué et les arrestations de migrants s'accélèrent. Avant d'être alertées, les forces de sécurité peuvent même compter sur des supplétifs. « Dès que nous sommes arrivés au niveau des barrières, nous avons vu beaucoup de gens. Et ils ont des armes. Nous, nous n’avons rien. C’est pour cela que parfois on se bagarre avec les colossars, des civils - surtout des enfants - marocains qui aident les militaires », explique Ouriba.
Pour décourager un peu plus les téméraires, autour de l'enclave espagnole un chantier est en cours. « Ce sont des nouveaux grillages qu’ils ont installés tout récemment. Ils ont commencé à mettre ces petits grillages où il n’y a plus de place pour mettre les doigts. Ils disent qu’ils vont l’installer tout au long du grillage existant. Je l’ai vu de mes yeux, oui », explique, de son côté, Mohamed. Statistiquement, cette méthode est efficace : plus aucun Sub-Saharien n'est parvenu à passer la frontière de Melilla depuis le 18 mars.
Source : Rfi.fr
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