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Mauvaise gestion des deniers publics : le manque de valeur indexé



Mauvaise gestion des deniers publics : le manque de valeur indexé
La semaine qui s’écoule a coïncidé avec l’arrestation du directeur de l’Agence de régulation des postes et télécommunications (ARPT) pour détournement de deniers publics.
Invité à l’émission Remue-ménage de la Rfm, le philosophe Samba Sy estime que le mal est plus profond que ce problème de gestion de deniers publics que l’on constate au Sénégal. «Effectivement, je crois que ce qui va mal, ce qui est en difficulté, au-delà simplement de l’argent public, c’est la République, autrement dit c’est notre commun vouloir de vie commune qui souffre» diagnostique-t-il.

Pour lui, ce vouloir commun souffre parce que ceux qui, en principe, sont chargés au premier chef de l’ordonner ont quelque part failli.
Ce qui n’est pas un bon signe. M. Samba Sy estime que le poisson pourrit par la tête.
«Quand les repères sont brouillés par ceux-là, qui étaient sensés principalement indiquer le ton de la musique, et que la danse soit passablement désordonnée, il n’est pas possible de suivre la bonne voie» indique-t-il avant d’asséner : «Nous avons dans le fond, une République, des valeurs à restaurer, un pays à refaire, à remembrer au plus vite si l’on veut que le Sénégal ne soit pas en retard dans ce monde de plus en plus difficile».

Pour lui, il est inadmissible qu’on parle de détournement d’autant de millions dans un pays où les populations triment pour manger. «Quand, dans un tel contexte, on dit facilement que quelqu’un a engrangé, d’un coup 135 millions, ça heurte la conscience» se plaind-t-il.

Il estime que le traitement du dossier du directeur de l’agence de régulation des postes et télécommunications ne doit pas être un cas particulier.
«On devrait également mettre en rapport ces millions qui sont agités avec les autres milliards. Nous ne devrions pas avoir une indignation sélective» a fait savoir le philosophe Samba Sy. Car pour lui, c’est la République qui va mal. Et les responsables sont tout désignés. «Je dis que la responsabilité de ceux qui gouvernent au premier chef est engagée. Quand on dirige, on n’est pas seulement patron parce qu’on commande. Mais, le patron, c’est également le modèle. Or, quand l’instrument de mesure, lui-même, est défaillant, je dis, effectivement, qu’il y a à faire» argue le philosophe.


Charles Thialice SENGHOR

Dimanche 14 Mars 2010 - 14:57


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