La candidature contestée de Me Wade a été validée par le Conseil constitutionnel, ce qui lui permet de briguer à un troisième mandat présidentiel. L’opposition, réunie au sein du mouvement du 23 juin (M-23) avec la société civile, reste plus que déterminée à continuer « le combat contre la candidature de du président sortant ».
La nouvelle candidature du président Wade est contestée par l'ensemble de l'opposition sénégalaise, qui la juge anticonstitutionnelle, tandis que des partenaires de poids comme la France et les Etats-Unis, ont clairement souhaité un « passage de générations » au Sénégal.
Pour son premier meeting de la campagne électorale qui s'est ouverte dimanche et qui s'achève le 24 février, deux jours avant le premier tour du scrutin, le chef de l'Etat sortant avait choisi de s'exprimer dans une région qui est le berceau de la confrérie musulmane des Mourides au Sénégal.
Les confréries des Mourides et des Tidjanes ont une influence spirituelle importante sur les Sénégalais et sont généralement très courtisées par les candidats en période électorale. Les principaux candidats de l'opposition sénégalaise, unis dans leur détermination à obtenir le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade, avaient, quant à eux, choisi Dakar et la place de l'Obélisque, lieu symbole de la contestation, pour leur premier meeting de campagne.
Ils continueront ce lundi à Rufisque, un arrondissement de la banlieue dakaroise. Pour l’heure, la quasi-totalité des leaders du M-23 sollicite la nécessité d’une stratégie pour barrer la route à Me Wade. Et dans les discours, les programmes de société occupent encore une place minime.