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Médecine traditionnelle : vers la mise en place d'un cadre juridique encadrant l'exercice du secteur



Le gouvernement du Sénégal s'achemine Vers la réglementation de la médecine traditionnelle. Il travaille à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire approprié pour permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de s’adonner correctement à leurs activités “en toute sécurité” pour les populations, a soutenu, samedi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.
 
“Le gouvernement du Sénégal travaille à offrir au pays un cadre juridique et réglementaire approprié pour permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de prendre en charge les populations en toute sécurité”, a-t-il affirmé lors de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) qu’il a présidée dans les locaux du Service national de l’éducation et de l’information sanitaire.

L’édition 2024 de cet évènement porte sur le thème “Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés”.
 
Le ministère de la Santé “est conscient de la nécessité d’accélérer l’adoption du projet de loi portant l’organisation et l’exercice de la médecine traditionnelle au Sénégal”, a dit M. Mbaye. Il fait remarquer dans ce cadre que “la loi 2023-06 du 13 juin 2023 sur la pharmacopée sénégalaise permettra de reconnaître toutes les plantes médicinales traditionnelles qui pourront servir à la production de médicaments modernes et de médicaments traditionnels”.
 
Serigne Mbaye a rassuré que “le gouvernement du Sénégal continuera de tout mettre en œuvre pour le renforcement de l’intégration de la médecine traditionnelle dans la mise en œuvre de la politique de santé à travers une collaboration harmonieuse axée sur le bien-être des populations”.
 
“Nos services accompagneront” les acteurs concernés “dans toutes les initiatives tendant à améliorer le cadre d’intervention des praticiens de la médecine traditionnelle”, a-t-il annoncé, avant de rappeler, avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), que “80% de nos populations en Afrique, ont recours aux soins prodigués par les praticiens de la médecine traditionnelle”.
 
Dans cette lancée, le président de la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle, Sengane Sène, a relevé que “l’absence de cadre légal de régulation de l’exercice et de la pratique de la médecine traditionnelle représente un vide juridique à combler, en vue de rendre opérationnelles toutes les synergies en matière de recherche-développement des connaissances médicales traditionnelles”.
 
Cette journée consacrée à la médecine traditionnelle a enregistré la participation du président de la Fédération nationale, des membres du bureau et de praticiens venus des 14 régions du Sénégal.
 
Il estime que “ce rappel contraste avec la sous-estimation de la médecine traditionnelle dans l’offre formelle de soins de santé au niveau de la plupart des pays africains”.
 
“Cet état de fait est en très grande partie, dû à l’absence de réglementation dans la pratique des acteurs de la médecine traditionnelle pour rassurer les acteurs du système sanitaire officiel”, a laissé résonné M.Sène à l'APS.
 
Dans la même dynamique, le secrétaire général du ministère de la Santé, a précisé que “nous pouvons constater que les plantes médicinales locales, malgré des études scientifiques poussées sur leurs multiples propriétés pharmacologiques, ne font pas encore l’objet de préparations médicamenteuses modernes à mettre à la disposition de nos populations”. 

Daouda Diouf

Samedi 31 Août 2024 - 21:06


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