Le prestigieux prix Albert-Londres a été décerné samedi 30 mai à trois journalistes français : Luc Mathieu qui a couvert pour Libération le conflit syrien et le djihadisme, ainsi qu’à Cécile Allegra et Delphine Deloget, qui ont été récompensées conjointement pour Voyage en barbarie. Leur longue et éprouvante enquête a abouti à un documentaire diffusé par en France en octobre dernier, qui a déjà été primé meilleur documentaire lors du New York City International Film Festival 2015. Leur reportage a également été publié en plusieurs épisodes dans Le Monde.
Leur passionnant documentaire décrit le calvaire subi par de jeunes Erythréens qui tentent de fuir leur pays transformé en prison à ciel ouvert par Issayas Afehworki, héros de l’indépendance devenu dictateur paranoïaque, une sorte de Pol Pot oublié.
Pour échapper à la misère, à l’absence de liberté et à un service militaire qui dure jusqu’à 50 ans, les Erythréens sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure vers l’Europe ou Israël. Mais beaucoup de ces candidats à l’exil sont capturés par des trafiquants, souvent Soudanais, qui au terme d’un épuisant voyage dans le désert ou par la mer Rouge, les livrent aux Bédouins du Sinaï.
Parmi cette population laissée pour compte par l’Etat égyptien, certains sont devenus des bourreaux qui enferment et torturent atrocement leurs captifs, afin d’obtenir une rançon de leur famille et de la nombreuse diaspora érythréenne. 50 000 Erythréens seraient passés depuis cinq ans par ces geôles secrètes à quelques kilomètres de la frontière israélienne, et 10 000 n’en sont pas revenus.
Leur passionnant documentaire décrit le calvaire subi par de jeunes Erythréens qui tentent de fuir leur pays transformé en prison à ciel ouvert par Issayas Afehworki, héros de l’indépendance devenu dictateur paranoïaque, une sorte de Pol Pot oublié.
Pour échapper à la misère, à l’absence de liberté et à un service militaire qui dure jusqu’à 50 ans, les Erythréens sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure vers l’Europe ou Israël. Mais beaucoup de ces candidats à l’exil sont capturés par des trafiquants, souvent Soudanais, qui au terme d’un épuisant voyage dans le désert ou par la mer Rouge, les livrent aux Bédouins du Sinaï.
Parmi cette population laissée pour compte par l’Etat égyptien, certains sont devenus des bourreaux qui enferment et torturent atrocement leurs captifs, afin d’obtenir une rançon de leur famille et de la nombreuse diaspora érythréenne. 50 000 Erythréens seraient passés depuis cinq ans par ces geôles secrètes à quelques kilomètres de la frontière israélienne, et 10 000 n’en sont pas revenus.
Extrait de “Voyage en barbarie” de Delphine Deloget et Cécile Allegra
Source : Le Monde
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