Comme le veut la tradition, à chaque veille de fête de l'indépendance, le chef de l'Etat va s'adresser à la Nation entière ce mardi soir. Demain (mercredi 4 avril 2018), le Sénégal (celui-là souverain, nous dit-on) va souffler ses 58 bougies. Mais en attendant 20 heures, les Sénégalais ont un message à faire passer à l'endroit de celui qu'ils ont élu, il y a de cela 6 ans, et qui souhaiterait briguer leurs suffrages à nouveau le 24 février 2019.
Monsieur le Président, votre peuple n'a qu'une seule requête à vous soumettre, c'est la Paix. Tout est là. Si vous assurez aux Sénégalais, la possibilité de vaquer tranquillement à leurs occupations d'ici le prochain scrutin présidentiel, ils vous en sauront gré. S'ils ont décidé de vous interpeller à ce sujet, c'est que les signaux envoyés par votre régime ne sont pas rassurants. L'opposition est dans une logique de confrontation et les actes que vous avez posés jusqu'ici pour instaurer un dialogue sincère n'ont pas convaincu.
M. le Président, les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, éprouvent un grand mépris (pour ne pas dire du dégoût) de la politique politicienne dont ils sont victimes de Senghor à vous. Ce serait un puissant euphémisme que de paraphraser le juge Kéba Mbaye pour décrire l'état dans lequel est votre peuple Monsieur le Président. De la fatigue, les Sénégalais ont versé dans la lassitude. Ils ont attendu que Dakar se transforme en Paris à l'an 2000. En vain. Quand Wade est venu, il les a replongés dans d'autres rêves, encore plus fous. A peine réveillés, un peu plus d'une décennie plus tard, vous les avez embarqués à nouveau dans un PSE (Plan Sénégal Emergent) qui tarde à prendre forme.
Monsieur le Président, vous avez le droit, vous et vos adversaires (ou ennemis politiques) de vous livrer à une "guerre" sans merci pour conserver ou acquérir le pouvoir. Mais de grâce, épargnez les Sénégalais. Evitez que leur sang ne coule à nouveau. Ils ont perdu 12 des leurs dans la précédente élection présidentielle de 2012. D'ici les échéances de 2019, une seule vie perdue, dans vos tiraillements futiles, sera de trop. Les Sénégalais méritent de traverser cette période en toute quiétude, sans que les forces de sécurité ne soient déployées contre eux. Ils méritent d'aller choisir librement et dans la paix, celui qui présidera à leurs destinées, les cinq prochaines années. Monsieur le Président, faites en sorte qu'ils aient par devers eux les moyens (les cartes d'électeur) de le faire. Ils jugeront d'eux-mêmes si vous devez avoir ou non un deuxième mandat en février prochain. Si vous avez foi en votre bilan, pas besoin de polémique, il plaidera largement en votre faveur.
Monsieur le Président, qu'importe le message que vous destinerez à la Nation, ce soir à travers la télévision nationale, sachez que votre peuple demande et a droit à la Paix. Vous avez l'obligation de la lui assurer. Cette richesse, cette ressource que nos voisins et bien d'autres pays de la planète nous envient tant, vaut plus que tous les puits de pétrole et les réserves de gaz qui empêchent les "charognards" de dormir. Vous avez le devoir de nous la garantir. C'est le minimum, monsieur le Président.
Monsieur le Président, votre peuple n'a qu'une seule requête à vous soumettre, c'est la Paix. Tout est là. Si vous assurez aux Sénégalais, la possibilité de vaquer tranquillement à leurs occupations d'ici le prochain scrutin présidentiel, ils vous en sauront gré. S'ils ont décidé de vous interpeller à ce sujet, c'est que les signaux envoyés par votre régime ne sont pas rassurants. L'opposition est dans une logique de confrontation et les actes que vous avez posés jusqu'ici pour instaurer un dialogue sincère n'ont pas convaincu.
M. le Président, les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, éprouvent un grand mépris (pour ne pas dire du dégoût) de la politique politicienne dont ils sont victimes de Senghor à vous. Ce serait un puissant euphémisme que de paraphraser le juge Kéba Mbaye pour décrire l'état dans lequel est votre peuple Monsieur le Président. De la fatigue, les Sénégalais ont versé dans la lassitude. Ils ont attendu que Dakar se transforme en Paris à l'an 2000. En vain. Quand Wade est venu, il les a replongés dans d'autres rêves, encore plus fous. A peine réveillés, un peu plus d'une décennie plus tard, vous les avez embarqués à nouveau dans un PSE (Plan Sénégal Emergent) qui tarde à prendre forme.
Monsieur le Président, vous avez le droit, vous et vos adversaires (ou ennemis politiques) de vous livrer à une "guerre" sans merci pour conserver ou acquérir le pouvoir. Mais de grâce, épargnez les Sénégalais. Evitez que leur sang ne coule à nouveau. Ils ont perdu 12 des leurs dans la précédente élection présidentielle de 2012. D'ici les échéances de 2019, une seule vie perdue, dans vos tiraillements futiles, sera de trop. Les Sénégalais méritent de traverser cette période en toute quiétude, sans que les forces de sécurité ne soient déployées contre eux. Ils méritent d'aller choisir librement et dans la paix, celui qui présidera à leurs destinées, les cinq prochaines années. Monsieur le Président, faites en sorte qu'ils aient par devers eux les moyens (les cartes d'électeur) de le faire. Ils jugeront d'eux-mêmes si vous devez avoir ou non un deuxième mandat en février prochain. Si vous avez foi en votre bilan, pas besoin de polémique, il plaidera largement en votre faveur.
Monsieur le Président, qu'importe le message que vous destinerez à la Nation, ce soir à travers la télévision nationale, sachez que votre peuple demande et a droit à la Paix. Vous avez l'obligation de la lui assurer. Cette richesse, cette ressource que nos voisins et bien d'autres pays de la planète nous envient tant, vaut plus que tous les puits de pétrole et les réserves de gaz qui empêchent les "charognards" de dormir. Vous avez le devoir de nous la garantir. C'est le minimum, monsieur le Président.
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