« Dans la soirée d'hier [mardi] s'est officiellement conclue la mission italienne en Afghanistan, a indiqué le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, dans un communiqué. Pour autant l'engagement de la communauté internationale, à commencer par l'Italie, pour l'Afghanistan ne s'arrête pas ici. Il continuera sous d'autres formes, du renforcement de la coopération au développement et au soutien aux institutions républicaines afghanes. »
Selon le ministère, 723 soldats italiens ont été blessés et 53 ont perdu la vie, sur un total de 50 000 militaires déployés ces vingt dernières années en Afghanistan. L'Italie était avec les États-Unis, la Turquie, le Royaume-Uni et l'Allemagne, l'un des cinq pays les plus engagés au sein de la mission.
L'Allemagne a elle aussi achevé son retrait
Un peu plus tôt dans la journée, c'est l'Allemagne qui a annoncé avoir achevé le retrait de ses troupes d'Afghanistan, commencé en mai alors que l'armée américaine doit quitter le pays d'ici le 11 septembre. « Après presque 20 ans de déploiement, les derniers soldats de notre Bundeswehr ont quitté l'Afghanistan ce soir. Ils sont maintenant sur le chemin du retour », a expliqué la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer dans un communiqué.
« Un chapitre historique s'achève, un déploiement intensif qui a mis la Bundeswehr au défi et l'a façonnée, au cours duquel la Bundeswehr a fait ses preuves au combat, a-t-elle ajouté. Une mission au cours de laquelle des membres de nos forces armées ont été blessés dans leur corps et dans leur âme, au cours de laquelle des personnes ont perdu la vie, au cours de laquelle nous avons dû pleurer ceux qui sont tombés. »
En 20 ans, l'Allemagne a investi 13 mililards d'euros dans sa participation militaire en Afghanistan, dont 425 millions d'euros d'aide humanitaire, bien trop peu aux yeux de l'opposition. Près de 160 000 soldats allemands se sont relayés sur le terrain, rapporte notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux.
Jusqu'au début de leur retrait en mai, le contingent allemand comptait encore quelque 1 100 soldats qui opéraient dans le cadre des missions de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) et de « Resolute Support » (RS). Les forces armées allemandes ont récemment dû accélérer le retrait de manière significative après que l'administration américaine du président Joe Biden ait accéléré leur propre retrait de troupes stationnées dans ce pays depuis 20 ans.
Les États-Unis, en tant que principal contributeur de troupes, s'étaient initialement engagés à se retirer avant le 11 septembre, date du 20e anniversaire des attentats terroristes perpétrés par l'organisation islamiste al-Qaïda sur leur sol. Les Américains ont ainsi fait pression pour un retrait des troupes internationales avant le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Début mai, 2 500 soldats américains étaient encore présents sur le sol afghan et près de 50% des opérations de retrait auraient été réalisées à cette date.
Mais ce retrait des forces américaines pourrait être ralenti au vu des avancées militaires des talibans sur le terrain, ont annoncé les États-Unis le 21 juin, soulignant que cela ne remettrait pas en cause la date-butoir du 11 septembre. « Les plans pourraient fluctuer et changer si la situation évolue », a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby, questionné lors d'un point de presse sur l'avancée des talibans, qui encerclent plusieurs grandes villes afghanes.
La Turquie prête à rester sur place
Jusqu'ici, les pays les plus engagés en Afghanistan étaient les États-Unis, l'Allemagne, la Turquie, le Royaume-Uni et l'Italie. Ces cinq pays ont déployé 6 000 des 9 592 militaires engagés par 36 pays membres de l'Otan et partenaires comme l'Ukraine (10 militaires) dans l'opération de l'alliance « Resolute Support ».
Le Royaume-Uni avait quant à lui annoncé que son retrait du pays se ferait en coordination avec les États-Unis. D'après le Times, l'armée britannique comptait environ 750 soldats sur place en avril dernier.
La Turquie est en revanche pour l'instant le seul pays qui se dit prêt à rester sur place. Le président Erdogan a déclaré le 13 juin dernier que la Turquie serait « le seul pays fiable » à avoir encore des troupes en Afghanistan après le retrait des Américains et de l'Otan. Selon les informations de médias turcs, Ankara serait prête à maintenir des troupes pour protéger l'aéroport de Kaboul, la principale voie de sortie pour les diplomates occidentaux et les travailleurs humanitaires. Un responsable turc ayant souhaité rester anonyme n'a pas exclu un maintien des forces turques en Afghanistan « à partir du moment où certaines conditions, y compris légales et financières, sont remplies ».
Selon le ministère, 723 soldats italiens ont été blessés et 53 ont perdu la vie, sur un total de 50 000 militaires déployés ces vingt dernières années en Afghanistan. L'Italie était avec les États-Unis, la Turquie, le Royaume-Uni et l'Allemagne, l'un des cinq pays les plus engagés au sein de la mission.
L'Allemagne a elle aussi achevé son retrait
Un peu plus tôt dans la journée, c'est l'Allemagne qui a annoncé avoir achevé le retrait de ses troupes d'Afghanistan, commencé en mai alors que l'armée américaine doit quitter le pays d'ici le 11 septembre. « Après presque 20 ans de déploiement, les derniers soldats de notre Bundeswehr ont quitté l'Afghanistan ce soir. Ils sont maintenant sur le chemin du retour », a expliqué la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer dans un communiqué.
« Un chapitre historique s'achève, un déploiement intensif qui a mis la Bundeswehr au défi et l'a façonnée, au cours duquel la Bundeswehr a fait ses preuves au combat, a-t-elle ajouté. Une mission au cours de laquelle des membres de nos forces armées ont été blessés dans leur corps et dans leur âme, au cours de laquelle des personnes ont perdu la vie, au cours de laquelle nous avons dû pleurer ceux qui sont tombés. »
En 20 ans, l'Allemagne a investi 13 mililards d'euros dans sa participation militaire en Afghanistan, dont 425 millions d'euros d'aide humanitaire, bien trop peu aux yeux de l'opposition. Près de 160 000 soldats allemands se sont relayés sur le terrain, rapporte notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux.
Jusqu'au début de leur retrait en mai, le contingent allemand comptait encore quelque 1 100 soldats qui opéraient dans le cadre des missions de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) et de « Resolute Support » (RS). Les forces armées allemandes ont récemment dû accélérer le retrait de manière significative après que l'administration américaine du président Joe Biden ait accéléré leur propre retrait de troupes stationnées dans ce pays depuis 20 ans.
Les États-Unis, en tant que principal contributeur de troupes, s'étaient initialement engagés à se retirer avant le 11 septembre, date du 20e anniversaire des attentats terroristes perpétrés par l'organisation islamiste al-Qaïda sur leur sol. Les Américains ont ainsi fait pression pour un retrait des troupes internationales avant le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Début mai, 2 500 soldats américains étaient encore présents sur le sol afghan et près de 50% des opérations de retrait auraient été réalisées à cette date.
Mais ce retrait des forces américaines pourrait être ralenti au vu des avancées militaires des talibans sur le terrain, ont annoncé les États-Unis le 21 juin, soulignant que cela ne remettrait pas en cause la date-butoir du 11 septembre. « Les plans pourraient fluctuer et changer si la situation évolue », a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby, questionné lors d'un point de presse sur l'avancée des talibans, qui encerclent plusieurs grandes villes afghanes.
La Turquie prête à rester sur place
Jusqu'ici, les pays les plus engagés en Afghanistan étaient les États-Unis, l'Allemagne, la Turquie, le Royaume-Uni et l'Italie. Ces cinq pays ont déployé 6 000 des 9 592 militaires engagés par 36 pays membres de l'Otan et partenaires comme l'Ukraine (10 militaires) dans l'opération de l'alliance « Resolute Support ».
Le Royaume-Uni avait quant à lui annoncé que son retrait du pays se ferait en coordination avec les États-Unis. D'après le Times, l'armée britannique comptait environ 750 soldats sur place en avril dernier.
La Turquie est en revanche pour l'instant le seul pays qui se dit prêt à rester sur place. Le président Erdogan a déclaré le 13 juin dernier que la Turquie serait « le seul pays fiable » à avoir encore des troupes en Afghanistan après le retrait des Américains et de l'Otan. Selon les informations de médias turcs, Ankara serait prête à maintenir des troupes pour protéger l'aéroport de Kaboul, la principale voie de sortie pour les diplomates occidentaux et les travailleurs humanitaires. Un responsable turc ayant souhaité rester anonyme n'a pas exclu un maintien des forces turques en Afghanistan « à partir du moment où certaines conditions, y compris légales et financières, sont remplies ».
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