Le 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi (2e REP) est une unité d'élite de l'armée de terre, habituée des terrains difficiles. Une unité qui avait déjà sauté sur Tombouctou l'an dernier ; mais, depuis, les opérations des commandos parachutistes se déroulent dans la plus grande discrétion.
Hier, d'après les informations recueillies par RFI, des éléments du 2e REP étaient en mission d’infiltration dans la région de l'Adrar des Ifoghas.
Le véhicule du légionnaire a sauté sur une bombe artisanale. Deux autres soldats ont été blessés et évacués vers Tessalit, puis Gao. Mais la menace n'est pas nouvelle : l'armée française déterre très régulièrement ce type d'engins explosifs réalisés en piégeant des d'obus ou des munitions ou en transformant des engrais agricoles en substances explosives. Des techniques bien connues des jihadistes afghans ou moyen-orientaux.
« Régionalisation »
A Paris, très peu d'informations filtrent sur ce qui se passe réellement dans le nord du Mali. L'opération Serval, qui avait consisté à libérer les villes du fleuve et à s'attaquer aux bases terroristes, a laissé place à une série d'opérations antiterroriste ciblées, méthodiques, violentes, qui se déroulent sur le sol malien et par extension dans toute la zone sahélienne. C’est ce que le ministère de la Défense appelle la « régionalisation ».
La France ramène progressivement ses effectifs au Mali à un milliers d'hommes : presque plus personne à Bamako, une grosse base logistique à Gao, porte d'entrée vers le Nord, et un point d'appui à Tessalit près de la frontière algérienne.
Car la lutte contre le terrorisme se déroule maintenant au-delà du pays, dans le nord du Niger et même jusqu'au nord du Tchad, à la frontière avec la Libye. Niamey est devenue la base accueillant les principaux moyens de renseignement, avec la présence de drones français et américains, et Ndjamena a accueilli l'état-major français autrefois basé au Mali pour conduire les opérations dans toute la zone. Ndjamena qui reste la principale base aérienne, même si des avions de combats peuvent être envoyés à Niamey ou Faya-Largeau.
Guerre secrète
Atar en Mauritanie et Ouagadougou au Burkina Faso restent des implantations possibles pour les forces spéciales ou conventionnelles.
La France réduit ainsi son empreinte au sol, et « se lance » dans une guerre secrète, ayant conduit à l'élimination ciblée de plusieurs responsables de la mouvance jihadiste dans la région, dont certains cadres importants ces dernières semaines.
Source : Rfi.fr
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