Mort de Mouammar Kadhafi : des circonstances encore floues

Jeudi matin, une importante colonne de 80 véhicules est repérée alors qu’elle cherche à quitter la ville de Syrte. Le convoi ne passe pas inaperçu. Les combattants du CNT la voient. Les moyens de renseignement de l'Otan aussi, et particulièrement les drones américains Predator, qui peuvent suivre durant des heures ce qu’il se passe au sol, sans avoir besoin de rejoindre leur base.

D'après certaines sources, la colonne tente de sortir par l'est de la ville, avant d’être bloquée par un char, qui détruit deux véhicules. Une nouvelle tentative est effectuée, à l’ouest cette fois. Là, un drone américain ouvre le feu. Il tire un petit missile guidé Hellfire. Mais cela ne suffit pas. L’aviation française entre alors en action.

Un Mirage F1CR de reconnaissance se trouve dans le secteur. Mais c'est un autre avion, un Mirage 2000D qui, semble-t-il, stoppe le convoi en tirant des bombes GBU 12 de 250 kilos guidées par laser. Une bombe est lâchée à l'avant de la colonne, une autre à l'arrière.

Les véhicules essaient de s'éparpiller. Ils sont rapidement rejoints par une katiba du CNT - la brigade Tiger de Misrata, selon le ministre de la Défense Gérard Longuet. Ces hommes attaquent le convoi et parviennent à capturer le colonel Kadhafi. Sur une vidéo diffusée sur les chaînes satellitaires, il apparaît grièvement blessé. Mais vivant. Une foule surexcitée le pousse sans ménagement.

La suite est floue. Mouammar Kadhafi a-t-il ensuite été exécuté ou est-il mort de ces blessures ? Le CNT assure qu'il a péri dans une fusillade entre ses gardes et des révolutionnaires après sa capture et qu'aucun ordre de le tuer n'a été donné.
Source: RFI