Mort du Congolais Chebeya Bahizire : La RADDHO, l'ONDH et Amnesty s’indignent et réclament la lumière

Amnesty International-Sénégal, l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme(ONDH) et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), expriment leurs vives indignations et consternations suite à la mort de Floribert Chebeya Bahizire, Directeur exécutif de l’ONG « la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme » (VSV), Vice-président de l’Union Africaine des Droits de l’Homme (UIDH) et membre de l’Assemblée générale de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans des circonstances suspectes et non encore élucidées. C’est la substance d’un communiqué parvenu à la rédaction de Pressafrik.com.

«Douze (12) ans après l’adoption de la Déclaration sur les Défenseurs des Droits de l’Homme, la sécurité des défenseurs des droits de l’homme est loin d’être assurée», s’indignent ces trois organisations de Défense des droits de l’homme basées au Sénégal qui se joignent à toute la communauté internationale de défenseurs des droits de l’homme pour saluer solennellement la mémoire «d’un grand défenseur des droits de l’homme», ayant passé la plus grande partie de sa vie à lutter pour la paix, la justice et la défense des nombreuses victimes de violation des droits humains dans le continent africain.

Ces organisations qui condamnent fermement cette mort qui «n’est que la conséquence de la situation d'insécurité totale» des défenseurs de droits de l’homme en République démocratique du Congo qui font l’objet d'intimidations, de harcèlement, d’arrestation exigent des autorités de la République Démocratique du Congo de toutes les dispositions pour retrouver le chauffeur, l’ouverture d’une enquête indépendante afin que toute la lumière sur les circonstances de cette mort soit faite et que les auteurs soient punis ; Alioune Tine, Seydi Gassama entre autres demandent à l’Union Africaine et à la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples de renforcer le mécanisme africain de protection des défenseurs des droits humains afin de le rendre opérationnel.

Dans l’après midi du mardi 1er juin, Floribert Chebeya Bahizire avait reçu une convocation pour se rendre auprès de l’inspecteur général de la police John Numbi Banzan Tambo, pour un motif qui devait lui être communiqué sur place. Le lendemain matin, il sera retrouvé sans vie, allongé sur le siège arrière de sa voiture stationnée à la sortie de Kinshasa, en direction de la province du Bas-Congo (Sud-Ouest). Son chauffeur qui est aussi membre de cette organisation de défense des droits de l’homme est porté disparu et l’on craint qu’il ne subisse le même sort.