Un jeune du nom de Abdoulaye Sidibé est décédé aux Parcelles Assainies, un quartier de Dakar, dans des situations troublantes. Trouvé en pleine discussion avec ses amis, il a été enlevé par trois individus supposés être des agents du Commissariat de l'Unité 22. De retour à son domicile, le jeune maçon a eu des problèmes respiratoires.
Les faits remontent au lundi 07 août vers les coups de 17 heures. Alors qu’il était avec ses amis autour de la théière en pleine discussion, ces jeunes reçoivent la visite surprise de trois personnes dont une s’est déclarée «agent» du commissariat de l’unité 22 de la localité et accompagné d’un jeune du quartier, Ndongo Diop. Celui-ci a pointé du doigt Abdoulaye qui serait la personne recherchée.
Parmi eux, un supposé agent de la police qui brandit sa carte «professionnelle» et invite le jeune à se lever et les suivre à côté d’un l’enclos de moutons qui jouxte l’atelier de menuiserie métallique où ils se retrouvent souvent entre amis. Les visiteurs auraient fouillé au corps Abdoulaye Sidibé avant de l’embarquer dans un taxi pour une destination inconnue. Quelques heures plus tard, les mêmes individus sont revenus le déposer devant chez lui alors qu’il était dans un état de choc.
«Il nous ont trouvés en train d’échanger entre amis. Ndongo l’a pointé du doigt avec un regard méprisant. Ils l’ont fouillé partout avant de le forcer à les suivre dans le taxi. C’est à ce moment que nous sommes intervenus pour demander des explications qu’ils n’ont pas livrées. Le chauffeur de taxi a démarré son véhicule. J’ai pris un autre taxi pour les suivre jusqu’à la police de l’Unité 22. Arrivés sur les lieux et après avoir demandé des renseignements, on nous a dit que notre ami n'était pas dans les locaux de la police d'après le préposé à l'accueil. Lequel nous a pourtant demandé de ne pas partir et de patienter un peu. On est resté environ 30 minutes à attendre avant qu'il nous dise que Abdoulaye a été déposé chez lui», a narré Abdoulaye Camara, demi-frère et ami du défunt qui relève d'emblée la première bizarrerie de l'histoire.
Abdoulaye Sidibé retourné chez dans un état de choc
Il a poursuivi dans les colonnes du journal "Le Témoin" : "Lorsqu'ils se sont rendus chez Abdoulaye après qu'il a été ramené, ils trouvent sur place un ami terrifié. «On a vu un autre Abdoulaye. Il était sous le choc, un peu pâle. Il n'a voulu répondre à aucune de nos questions malgré notre insistance. Il est resté calme comme d'habitude».
Abdoulaye Camara et ses amis ont essayé de joindre leur ami au lendemain de la visite surprise traumatisante, c'est-à-dire le mardi 08. A l'autre bout du fil, c'est une dame qui a répondu pour leur dire qu'Abdoulaye souffrait de problèmes respiratoires. «On est passé le voir. Sa maman se trouvait au centre-ville à Dakar. Il avait une détresse respiratoire. Il nous a dit que c'était une crise d'asthme ». Un diagnostic médical surprenant pour le père du défunt, Moussa Sidibé, qui soutient que son fils n'a jamais souffert de cette pathologie chronique.
Toujours à l'hôpital, son demi-frère raconte qu'on avait obligé Abdoulaye Sidibé à mettre un masque qu'il ne supportait pas du fait de la gêne respiratoire et des vomissements que cela lui occasionnait. « Lorsque sa maman est arrivée, on lui a reproché sa négligence à l'endroit de son fils en détresse. »
Le lendemain, mercredi 9 août, ses amis sont revenus et ont remarqué que sa situation avait évolué. «On est resté avec lui pendant une quinzaine de minutes avant de repartir. Le jeudi, jusqu'à 13 heures, il se sentait bien. Un ami était même allé lui rendre visite. Abdoulaye lui avait promis de passer au grand'place. Quand on est restés longtemps à attendre sans le voir, on a appelé pour voir s'il allait bien. A notre grande surprise, on est tombés sur une dame qui nous a informés que Abdoulaye avait piqué une crise et était transporté à l'hôpital Mame Abdoul Aziz où on leur a annoncé le décès de leur ami, maçon de son état » a ajouté Abdoulaye.
Une mort subite et violente, mais surtout « louche» aux yeux de Abdoulaye Camara qui pense que «Ndongo Diop a très mal agi» dans cette affaire qui fait surtout penser à un règlement de comptes qui a atterri au commissariat de l'unité 15 des Parcelles Assainies. La police a entendu les colocataires et toute la famille du défunt Abdoulaye Sidibé qui repose désormais à Cambérène.
L'autre étrangeté, selon la même source, serait liée au retard accusé dans le transfert du corps à l'hôpital de Grand Yoff. « Le médecin du centre Dabakh avait ordonné le transfert du corps au niveau de l'hôpital de Grand Yoff, le vendredi, pour réquisition. Mais jusqu'au lendemain, le corps était encore au centre de santé Mame Abdou Aziz Sy. Abdoulaye saignait du nez et des oreilles et des bulles sortaient de sa bouche». Le père de Abdoulaye peinait à reconnaitre le «visage défiguré» de son fils dont le corps était « en état de décomposition avancée ». Ce que confirme le certificat de genre de mort.
La famille a procédé à l'inhumation d'Abdoulaye Sidibé hier vers 15 heures au cimetière de Cambérène après la levée du corps à la mosquée de l'unité 15 des Parcelles. Elle dit avoir engagé un avocat pour déposer une plainte.
Les faits remontent au lundi 07 août vers les coups de 17 heures. Alors qu’il était avec ses amis autour de la théière en pleine discussion, ces jeunes reçoivent la visite surprise de trois personnes dont une s’est déclarée «agent» du commissariat de l’unité 22 de la localité et accompagné d’un jeune du quartier, Ndongo Diop. Celui-ci a pointé du doigt Abdoulaye qui serait la personne recherchée.
Parmi eux, un supposé agent de la police qui brandit sa carte «professionnelle» et invite le jeune à se lever et les suivre à côté d’un l’enclos de moutons qui jouxte l’atelier de menuiserie métallique où ils se retrouvent souvent entre amis. Les visiteurs auraient fouillé au corps Abdoulaye Sidibé avant de l’embarquer dans un taxi pour une destination inconnue. Quelques heures plus tard, les mêmes individus sont revenus le déposer devant chez lui alors qu’il était dans un état de choc.
«Il nous ont trouvés en train d’échanger entre amis. Ndongo l’a pointé du doigt avec un regard méprisant. Ils l’ont fouillé partout avant de le forcer à les suivre dans le taxi. C’est à ce moment que nous sommes intervenus pour demander des explications qu’ils n’ont pas livrées. Le chauffeur de taxi a démarré son véhicule. J’ai pris un autre taxi pour les suivre jusqu’à la police de l’Unité 22. Arrivés sur les lieux et après avoir demandé des renseignements, on nous a dit que notre ami n'était pas dans les locaux de la police d'après le préposé à l'accueil. Lequel nous a pourtant demandé de ne pas partir et de patienter un peu. On est resté environ 30 minutes à attendre avant qu'il nous dise que Abdoulaye a été déposé chez lui», a narré Abdoulaye Camara, demi-frère et ami du défunt qui relève d'emblée la première bizarrerie de l'histoire.
Abdoulaye Sidibé retourné chez dans un état de choc
Il a poursuivi dans les colonnes du journal "Le Témoin" : "Lorsqu'ils se sont rendus chez Abdoulaye après qu'il a été ramené, ils trouvent sur place un ami terrifié. «On a vu un autre Abdoulaye. Il était sous le choc, un peu pâle. Il n'a voulu répondre à aucune de nos questions malgré notre insistance. Il est resté calme comme d'habitude».
Abdoulaye Camara et ses amis ont essayé de joindre leur ami au lendemain de la visite surprise traumatisante, c'est-à-dire le mardi 08. A l'autre bout du fil, c'est une dame qui a répondu pour leur dire qu'Abdoulaye souffrait de problèmes respiratoires. «On est passé le voir. Sa maman se trouvait au centre-ville à Dakar. Il avait une détresse respiratoire. Il nous a dit que c'était une crise d'asthme ». Un diagnostic médical surprenant pour le père du défunt, Moussa Sidibé, qui soutient que son fils n'a jamais souffert de cette pathologie chronique.
Toujours à l'hôpital, son demi-frère raconte qu'on avait obligé Abdoulaye Sidibé à mettre un masque qu'il ne supportait pas du fait de la gêne respiratoire et des vomissements que cela lui occasionnait. « Lorsque sa maman est arrivée, on lui a reproché sa négligence à l'endroit de son fils en détresse. »
Le lendemain, mercredi 9 août, ses amis sont revenus et ont remarqué que sa situation avait évolué. «On est resté avec lui pendant une quinzaine de minutes avant de repartir. Le jeudi, jusqu'à 13 heures, il se sentait bien. Un ami était même allé lui rendre visite. Abdoulaye lui avait promis de passer au grand'place. Quand on est restés longtemps à attendre sans le voir, on a appelé pour voir s'il allait bien. A notre grande surprise, on est tombés sur une dame qui nous a informés que Abdoulaye avait piqué une crise et était transporté à l'hôpital Mame Abdoul Aziz où on leur a annoncé le décès de leur ami, maçon de son état » a ajouté Abdoulaye.
Une mort subite et violente, mais surtout « louche» aux yeux de Abdoulaye Camara qui pense que «Ndongo Diop a très mal agi» dans cette affaire qui fait surtout penser à un règlement de comptes qui a atterri au commissariat de l'unité 15 des Parcelles Assainies. La police a entendu les colocataires et toute la famille du défunt Abdoulaye Sidibé qui repose désormais à Cambérène.
L'autre étrangeté, selon la même source, serait liée au retard accusé dans le transfert du corps à l'hôpital de Grand Yoff. « Le médecin du centre Dabakh avait ordonné le transfert du corps au niveau de l'hôpital de Grand Yoff, le vendredi, pour réquisition. Mais jusqu'au lendemain, le corps était encore au centre de santé Mame Abdou Aziz Sy. Abdoulaye saignait du nez et des oreilles et des bulles sortaient de sa bouche». Le père de Abdoulaye peinait à reconnaitre le «visage défiguré» de son fils dont le corps était « en état de décomposition avancée ». Ce que confirme le certificat de genre de mort.
La famille a procédé à l'inhumation d'Abdoulaye Sidibé hier vers 15 heures au cimetière de Cambérène après la levée du corps à la mosquée de l'unité 15 des Parcelles. Elle dit avoir engagé un avocat pour déposer une plainte.
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