Mortalité maternelle, néonatale et infantile: l’OMS, l’UNICEF et la France au chevet de 3 millions de femmes et 1.8 millionsd’enfants de moins de 5 ans

 
A partir de cette année, l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la Population  (UNFPA) et ONU Femmes au Sénégal uniront leurs forces à celles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), déjà active dans ce pays dans le cadre du Fonds français Muskoka depuis trois ans, en vue de contribuer à l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des soins reçus par les enfants et les mères avant, pendant et après l’accouchement. La population ciblée par le programme santé de la reproduction et survie de l’enfant du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale au Sénégal dont la mise en œuvre est appuyée par les Fonds français Muskoka est estimée à 4.8 millions, dont 3 millions de femmes en âge de reproduction et 1.8 millions d’enfants de moins de 5 ans.
 
« Le Fonds français Muskoka continue son engagement au Sénégal et en Afrique de l’Ouest et du Centre pour la santé maternelle, néonatale et infantile, à travers le renforcement des systèmes de santé », a souligné Emmanuel Lebrun-Damiens du Ministère français des Affaires étrangères, lors du comité de pilotage du Fonds français Muskoka qui se tient du 24 au 28 mars à Dakar. « Nous souhaitons que le travail conjoint des quatre agences onusiennes permette de développer des interventions communes ayant un impact décuplé sur la santé des femmes et des enfants dans le pays, » a-t-il ajouté.  Ces vingt dernières années, le taux de mortalité infantile, bien que toujours élevé, a reculé de 39% en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans cette région du monde, le taux de mortalité maternelle connait cependant une réduction plus lente, en se maintenant encore à des chiffres inacceptables, atteignant dans certains pays plus de 700 décès pour 100.000 naissances.
 
L’année passée, le Sénégal s’est engagé à sauver la vie de 10.000 enfants de moins de cinq ans d’ici 2015, soit près d’un tiers des 30.000 enfants qui meurent chaque année dans le pays. Le ratio de mortalité maternelle, quant à lui, est estimé à 392 décès pour 100.000 naissances vivantes selon la dernière Enquête Démographique et de Santé en 2011. Cinq femmes continuent de mourir chaque jour des complications liées à la grossesse et à l’accouchement, soit environ 1.825 décès maternels par an. Ce qui équivaut à un risque de mourir pendant la grossesse de 1 sur 46 comparativement aux pays développés où il est de 1 sur 43 000.
 
Le Fonds français Muskoka contribue aux efforts de réduction des décès évitables et accompagne les gouvernements africains, comme celui du Sénégal, en appuyant l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, la planification familiale, la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et des jeunes. « La santé des femmes et des enfants doit être mise au cœur des politiques nationales de développement d’ici à 2015, l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement, mais également au-delà de 2015 », a martelé Dr Nestor Azandégbé, Président du Comité technique du Fonds français Muskoka qui précise qu’« outre le Fonds français Muskoka, La France finance au Sénégal, via l’Agence Française de Développement (AFD), des projets du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en faveur de la santé de la mère et de l’enfant dans les régions de Louga, de Kolda et de Sédhiou, ainsi qu’en faveur de la planification familiale et de l’exonération de paiement des soins des enfants de moins de 5 ans. Le montant de ces financements atteindra 32 millions d’euros,» souligne Emmanuel Lebrun-Damiens.
 
 
Le Fonds français Muskoka note le communiqué de l’ambassade de France, a pour but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile et d'accélérer l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 et 5, dans 10 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo), et à Haïti. A travers le Fonds français Muskoka créé suite au sommet du G8 tenu à Muskoka au Canada en 2010, la France investit 500 millions d'euros jusqu'en 2015, dont 95 servant à soutenir le travail conjoint de quatre organisations des Nations Unies - OMS, UNICEF, UNFPA et ONU Femmes.