Va -t-on vers un rebondissement dans l'affaire des mandats d'arrêt internationaux lancés par un ancien juge du tribunal de grande instance d'Evry (France) contre neuf personnalités sénégalaises dont l'ancien Premier ministre Mame Madior Boye? Tout porte à le croire à la suite de l'arrestation, le week-end dernier à Paris, d'une des neuf personnalités poursuivies par la justice française depuis 2008. Gomis Diédhiou qui travaille au ministère de l'Economie maritime a, en effet, été appréhendé à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, alors qu'il était en transit pour une mission en Allemagne.
Selon nos sources, l'homme ne pensait pas pouvoir être interpellé d'autant plus qu'il était en zone internationale, donc juridiquement hors du territoire français. Entendu une première fois, avant d’être mis en examen, Gomis Diédhiou devrait être réentendu par les autorités judiciaires françaises avant de connaître le sort qui lui sera réservé. Pour l'heure il lui a été notifié une interdiction de quitter la France.
Capitaine au long cours et Directeur Adjoint de la Marine Marchande (actuelle A.N.A.M, Agence Nationale des Affaires Maritimes), M. Diédhiou, était au moment du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2002, chef du bureau de la sécurité maritime. Il avait fait, à ce titre, en compagnie de l'ancien Premier ministre, Mame Madior Boye, et de sept autres personnalités sénégalaises, l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé le 12 septembre 2008 par le juge Jean-Wilfrid Noël, alors en charge de l’enquête, à la suite d'une plainte déposée dans l’hexagone par les victimes françaises de la catastrophe et de l'ouverture d'une information judiciaire le 1er avril 2003 pour « homicides et blessures involontaires », « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence » et « défaut d’assistance à personne en péril».
En représailles, les autorités sénégalaises avaient déposé une plainte au sujet de l’incendie de l'hôtel Paris-Opéra en 2005, au cours duquel deux Sénégalais avaient trouvé la mort et quatre autres grièvement blessés. L’objectif étant de mettre en cause les responsables politiques français de l’époque. La justice sénégalaise s'en est ensuite prise au juge d’Evry, Jean-Wilfrid Noël, contre lequel un mandat d’arrêt a été émis le 22 septembre 2009, suite à l’ouverture à Dakar d’une information judiciaire pour « forfaiture et acte de nature à jeter le discrédit sur les institutions sénégalaises ».
Entre temps en France, le parquet général a fait appel des mandats d'arrêt et le 10 janvier 2010, la chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Paris a déclaré leur nullité, estimant que les deux anciens ministres et le PM bénéficient d'une immunité qui couvre les actes dans le cadre de leurs fonctions, même après la cessation de celles-ci. La requête du collectif d'avocats représentant le gouvernement sénégalais, contre le juge Noël a, en revanche, été déclarée irrecevable par la chambre de l'instruction.
Mais entre Français et Sénégalais, cette décision de la Cour d'appel de Paris a été diversement interprétée. Alors que les avocats de la partie civile ont fait comprendre que l'arrêt de la Cour d'appel ne s'appliquait qu'aux seuls ministres, la partie sénégalaise parlait plutôt d'une décision qui concernait les neuf personnes poursuivies. L'interpellation en fin de semaine de M. Diédhiou prouve donc bien qu'à l'exception de Mame Madior Boye et de Youba Sambou , les sept autres personnes peuvent à tout moment être arrêtées une fois qu'elles auront quitté le territoire sénégalais.
On se demande alors comment a-t-on pu envoyer M. Diédhiou, avec transit à Paris, sachant qu'il pouvait être interpellé dans n'importe quel aéroport du monde. Nos différentes sources avancent trois hypothèses. L'une d'elles voudrait qu'il ait été utilisé comme simple « cobaye » afin de tester la détermination de la France dans ce dossier. Une sorte « d'agneau du sacrifice » afin de régler une bonne fois pour toute cette affaire, dit-on. Une autre thèse affirme, en revanche, que des batailles aux relents politiques auraient motivé l'envoi à l'étranger de M. Diédhiou sachant qu'il se fera arrêter. En effet, selon nos les défenseurs de cette thèse, l'intéressé serait pressenti pour occuper le fauteuil de Directeur général du Port de Dakar avec le départ imminent de Bara Sady. Ce dont ne voudraient pas entendre certaines officines haut placées qui s'étaient déjà opposées à sa nomination au Cosec. Enfin une dernière thèse pointe « la mauvaise gestion de ce dossier » par les autorités sénégalaises, notamment leurs conseils, qui n'auraient pas pris le soin de bien analyser l'arrêt de la Cour d'appel de Paris avant de crier très tôt victoire. Toujours est-il que le fonctionnaire sénégalais est devenu « l'otage » de la France qui refuse, pour l'heure, malgré la pression diplomatique exercée par Dakar, de le laisser rentrer au Sénégal.
Source diasporas.fr
Selon nos sources, l'homme ne pensait pas pouvoir être interpellé d'autant plus qu'il était en zone internationale, donc juridiquement hors du territoire français. Entendu une première fois, avant d’être mis en examen, Gomis Diédhiou devrait être réentendu par les autorités judiciaires françaises avant de connaître le sort qui lui sera réservé. Pour l'heure il lui a été notifié une interdiction de quitter la France.
Capitaine au long cours et Directeur Adjoint de la Marine Marchande (actuelle A.N.A.M, Agence Nationale des Affaires Maritimes), M. Diédhiou, était au moment du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2002, chef du bureau de la sécurité maritime. Il avait fait, à ce titre, en compagnie de l'ancien Premier ministre, Mame Madior Boye, et de sept autres personnalités sénégalaises, l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé le 12 septembre 2008 par le juge Jean-Wilfrid Noël, alors en charge de l’enquête, à la suite d'une plainte déposée dans l’hexagone par les victimes françaises de la catastrophe et de l'ouverture d'une information judiciaire le 1er avril 2003 pour « homicides et blessures involontaires », « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence » et « défaut d’assistance à personne en péril».
En représailles, les autorités sénégalaises avaient déposé une plainte au sujet de l’incendie de l'hôtel Paris-Opéra en 2005, au cours duquel deux Sénégalais avaient trouvé la mort et quatre autres grièvement blessés. L’objectif étant de mettre en cause les responsables politiques français de l’époque. La justice sénégalaise s'en est ensuite prise au juge d’Evry, Jean-Wilfrid Noël, contre lequel un mandat d’arrêt a été émis le 22 septembre 2009, suite à l’ouverture à Dakar d’une information judiciaire pour « forfaiture et acte de nature à jeter le discrédit sur les institutions sénégalaises ».
Entre temps en France, le parquet général a fait appel des mandats d'arrêt et le 10 janvier 2010, la chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Paris a déclaré leur nullité, estimant que les deux anciens ministres et le PM bénéficient d'une immunité qui couvre les actes dans le cadre de leurs fonctions, même après la cessation de celles-ci. La requête du collectif d'avocats représentant le gouvernement sénégalais, contre le juge Noël a, en revanche, été déclarée irrecevable par la chambre de l'instruction.
Mais entre Français et Sénégalais, cette décision de la Cour d'appel de Paris a été diversement interprétée. Alors que les avocats de la partie civile ont fait comprendre que l'arrêt de la Cour d'appel ne s'appliquait qu'aux seuls ministres, la partie sénégalaise parlait plutôt d'une décision qui concernait les neuf personnes poursuivies. L'interpellation en fin de semaine de M. Diédhiou prouve donc bien qu'à l'exception de Mame Madior Boye et de Youba Sambou , les sept autres personnes peuvent à tout moment être arrêtées une fois qu'elles auront quitté le territoire sénégalais.
On se demande alors comment a-t-on pu envoyer M. Diédhiou, avec transit à Paris, sachant qu'il pouvait être interpellé dans n'importe quel aéroport du monde. Nos différentes sources avancent trois hypothèses. L'une d'elles voudrait qu'il ait été utilisé comme simple « cobaye » afin de tester la détermination de la France dans ce dossier. Une sorte « d'agneau du sacrifice » afin de régler une bonne fois pour toute cette affaire, dit-on. Une autre thèse affirme, en revanche, que des batailles aux relents politiques auraient motivé l'envoi à l'étranger de M. Diédhiou sachant qu'il se fera arrêter. En effet, selon nos les défenseurs de cette thèse, l'intéressé serait pressenti pour occuper le fauteuil de Directeur général du Port de Dakar avec le départ imminent de Bara Sady. Ce dont ne voudraient pas entendre certaines officines haut placées qui s'étaient déjà opposées à sa nomination au Cosec. Enfin une dernière thèse pointe « la mauvaise gestion de ce dossier » par les autorités sénégalaises, notamment leurs conseils, qui n'auraient pas pris le soin de bien analyser l'arrêt de la Cour d'appel de Paris avant de crier très tôt victoire. Toujours est-il que le fonctionnaire sénégalais est devenu « l'otage » de la France qui refuse, pour l'heure, malgré la pression diplomatique exercée par Dakar, de le laisser rentrer au Sénégal.
Source diasporas.fr
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