Photo:syfia-photos.info
La section nigérienne de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique africain (Copagen) et une société privée sénégalaise Tropicasem SA (basée à Dakar) sont engagées dans un vigoureux bras de fer autour de la variété d’oignon dite « Violet de Galmi », très prisée dans l’ensemble de la sous région ouest africaine.
Ce bras de fer fait suite au dépôt par Tropicasem au niveau de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) d’une demande de « Certificat d’obtention végétale », concernant la variété d’oignon en question.
Sur le site web de l’OAPI, on peut lire que Tropicasem SA du Sénégal a déposé - suite à l’entrée en vigueur en 2006 d’un texte relatif à « la protection des Obtentions Végétales - quatre demandes de certificat d’obtention végétale, dont une porte effectivement sur une variété d’oignon non précisée.
Amadou Sarr, directeur de Tropicasem SA a confirmé à Ouestafnews que la demande en question concerne le « Violet de Galmi », mais ajoute qu’il s’agit d’une version « améliorée » de cette plante.
Pour les Nigériens de la Copagen, la demande de Tropicasem, s’assimile à « un vol, une confiscation des efforts de plus d’un siècle des communautés d’agriculteurs nigériens de Galmi, ainsi qu’une violation des droits de ces communautés locales ».
Galmi est le nom d’une localité nigérienne située à 450 km de Niamey d’où, selon la Copagen, serait originaire la variété d’oignon en jeu.
Des recherches effectuées par Ouestafnews ont permis de trouver un document datant de 2005, et présenté à Shanghai (Chine) par l’industriel nigérien Boureima Wankoye, Président directeur général d’Agro-Niger et portant à l’époque sur une demande « d’indication géographique » (IG) pour le « Violet de Galmi ». L’IG permet d’attribuer un nom « contrôlé » à une plante et par conséquent de la protéger.
Joint au téléphone, M. Wankoye, qui a confirmé l’authenticité du document a indiqué que la demande n’avait pas abouti à l’époque l’IG « contrôlée », n’étant attribué qu’à des variétés exclusives à un terroir.
Selon les explications fournies dans le document, le Violet de Galmi a été « introduite en Afrique de l’Ouest dans les années 70 par un chercheur du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) », un centre de recherche français très présent en Afrique.
Selon M. Wankoye, ces chercheurs auraient travaillé à partir de deux variétés d’oignon toute deux provenant de la localité de Galmi.
Pour Amadou Sarr, directeur de Tropicasem, la société mise en accusation par les Nigériens, son objectif n’est « pas d’interdire une éventuelle production du ‘Violet de Galmi’ par d’autres agriculteurs africains », mais de protéger la variété des visées des « grandes multinationales » étrangères.
Mais pour la Copagen, Niger, Tropicasem se situe déjà dans ce lot et veut dépouiller les producteurs africains de leur « patrimoine », des accusations vigoureusement rejetées par la direction de la société dans un mémo transmis à Ouestafnews.
Derrière cette bataille autour d’un nom, se profile un marché estimé à plusieurs milliards de FCFA.
Rien que la production nigérienne avoisine les 30 milliards FCFA par an, alors que deux autres grands producteurs (Sénégal et Burkina Faso) existent en Afrique de l’ouest.
Selon le document présenté à Shanghai en 2005, le succès du « Violet de Galmi » a fait du Niger le premier exportateur d’oignons d’Afrique de l’ouest. D’un autre côté, son goût et sa qualité ont fini de conquérir une bonne partie du marché ouest africain où elle très prisée, notamment au Ghana, au Bénin, au Togo, en Côte d‘Ivoire, etc.
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Ce bras de fer fait suite au dépôt par Tropicasem au niveau de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) d’une demande de « Certificat d’obtention végétale », concernant la variété d’oignon en question.
Sur le site web de l’OAPI, on peut lire que Tropicasem SA du Sénégal a déposé - suite à l’entrée en vigueur en 2006 d’un texte relatif à « la protection des Obtentions Végétales - quatre demandes de certificat d’obtention végétale, dont une porte effectivement sur une variété d’oignon non précisée.
Amadou Sarr, directeur de Tropicasem SA a confirmé à Ouestafnews que la demande en question concerne le « Violet de Galmi », mais ajoute qu’il s’agit d’une version « améliorée » de cette plante.
Pour les Nigériens de la Copagen, la demande de Tropicasem, s’assimile à « un vol, une confiscation des efforts de plus d’un siècle des communautés d’agriculteurs nigériens de Galmi, ainsi qu’une violation des droits de ces communautés locales ».
Galmi est le nom d’une localité nigérienne située à 450 km de Niamey d’où, selon la Copagen, serait originaire la variété d’oignon en jeu.
Des recherches effectuées par Ouestafnews ont permis de trouver un document datant de 2005, et présenté à Shanghai (Chine) par l’industriel nigérien Boureima Wankoye, Président directeur général d’Agro-Niger et portant à l’époque sur une demande « d’indication géographique » (IG) pour le « Violet de Galmi ». L’IG permet d’attribuer un nom « contrôlé » à une plante et par conséquent de la protéger.
Joint au téléphone, M. Wankoye, qui a confirmé l’authenticité du document a indiqué que la demande n’avait pas abouti à l’époque l’IG « contrôlée », n’étant attribué qu’à des variétés exclusives à un terroir.
Selon les explications fournies dans le document, le Violet de Galmi a été « introduite en Afrique de l’Ouest dans les années 70 par un chercheur du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) », un centre de recherche français très présent en Afrique.
Selon M. Wankoye, ces chercheurs auraient travaillé à partir de deux variétés d’oignon toute deux provenant de la localité de Galmi.
Pour Amadou Sarr, directeur de Tropicasem, la société mise en accusation par les Nigériens, son objectif n’est « pas d’interdire une éventuelle production du ‘Violet de Galmi’ par d’autres agriculteurs africains », mais de protéger la variété des visées des « grandes multinationales » étrangères.
Mais pour la Copagen, Niger, Tropicasem se situe déjà dans ce lot et veut dépouiller les producteurs africains de leur « patrimoine », des accusations vigoureusement rejetées par la direction de la société dans un mémo transmis à Ouestafnews.
Derrière cette bataille autour d’un nom, se profile un marché estimé à plusieurs milliards de FCFA.
Rien que la production nigérienne avoisine les 30 milliards FCFA par an, alors que deux autres grands producteurs (Sénégal et Burkina Faso) existent en Afrique de l’ouest.
Selon le document présenté à Shanghai en 2005, le succès du « Violet de Galmi » a fait du Niger le premier exportateur d’oignons d’Afrique de l’ouest. D’un autre côté, son goût et sa qualité ont fini de conquérir une bonne partie du marché ouest africain où elle très prisée, notamment au Ghana, au Bénin, au Togo, en Côte d‘Ivoire, etc.
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