Les représentants des forces de l’ordre n’ont pu être joints immédiatement pour commenter cette attaque, survenue lundi après-midi dans un établissement privé du quartier de Jajeri, dans la banlieue de Maiduguri.
Peu après le début de l’examen de fin d’année, « les hommes de Boko Haram sont entrés et se sont mis à tirer dans tous les sens dans le hall d’examen », a déclaré Mohammed Saleh, parent d’un des défunts, à l’AFP.
« Neuf étudiants ont été tués sur le coup, c’est ce que nous ont rapporté les représentants de l’école aujourd’hui, quand ils sont venus nous présenter leurs condoléances », a-t-il précisé.
« J’étais à l’intérieur de l’école, lundi après-midi, quand j’ai entendu des coups de feux », a rapporté à l’AFP David Buba, un étudiant. « J’ai vu les gens courir et je me suis caché jusqu’à ce que je voie des cadavres évacués du hall d’examen 30 minutes plus tard ».
Selon des témoignages, une autre attaque de Boko Haram s’est produite dans une communauté de pêcheurs au bord de la rivière Alau, à 10 kilomètres de Maiduguri, mais on ignore à quel moment elle est survenue et le nombre exact de victimes qu’elle a fait.
Déjà, dans la nuit de dimanche à lundi, des membres présumés de Boko Haram avaient ouvert le feu sur une école secondaire de Damaturu, dans l’Etat voisin de Yobe, tuant sept étudiants et deux professeurs. Deux agresseurs avaient également été tués, selon l’armée.
L’armée a lancé à la mi-mai une offensive de très grande envergure contre le groupe Boko Haram dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa (nord-est) où l’état d’urgence avait été décrété.
Dans un message audio obtenu mardi par l’AFP, le porte-parole présumé de Boko Haram, Abu Zinnira, a déclaré mener une « guerre ouverte » à la jeunesse de Maiduguri et de l’Etat de Yobe, l’accusant d’avoir collaboré avec l’armée nigériane contre le groupe islamiste.
« Nous vous déclarons une guerre ouverte parce que vous avez formé une alliance avec l’armée et la police nigériane pour combattre nos frères », dit-il dans un message d’une minute en haoussa, la langue la plus répandue dans le nord du Nigeria.
« Nous appelons tous les parents qui tiennent à la vie de leur fils de l’empêcher de mettre nos membres en danger, sinon il est mort », menace-t-il.
Dans un communiqué publié lundi, le général Olukolade, porte-parole des armées, avait mentionné les actions de jeunes organisés au sein de milices privées « organisées pour aider à repérer les terroristes au sein de leurs communautés » dans les régions concernées par l’état d’urgence. C’est sans doute à ces jeunes que fait allusion le message de Boko Haram.
Les attentats de Boko Haram et la répression de l’insurrection par les forces de sécurité ont fait au moins 3.600 morts depuis 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.
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