Des témoins oculaires affirment que les hommes armés ont attaqué Konduga, à 25 kilomètres au sud-est de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno - le foyer de l'insurrection de Boko Haram - et rasé le village.
Dans ce qu'ils décrivent comme une attaque surprise sur leur communauté, les témoins indiquent que mardi soir, les insurgés lourdement armés ont saccagé Konduga, une ville d'environ 13.000 personnes.
Un homme qui a fui à Maiduguri , a déclaré à la BBC qu'ils étaient au marché quand soudain ils ont entendu des coups de feu venant de toutes les directions, et ont été contraints de se faufiler sous le couvert de l'obscurité.
Il a estimé le nombre de personnes tuées à 40 victimes.
La plupart des survivants ont rejoint Maiduguri à pied.
Sans donner de chiffres, un responsable de la Croix -Rouge dans la ville a déclaré que tous les civils avaient quitté Konduga mardi soir.
Une source à l'école de santé de Maiduguri a indiqué qu’à la mi-journée mercredi, l'accent était mis sur l’accueil des blessés qui continuaient d’arriver dans la formation hospitalière.
Aucun corps n’a été enregistré, a-t-il ajouté.
Un porte-parole de l’armée nigériane, le colonel Mohammed Dole, a déclaré dans un entretien téléphonique que les troupes attendaient encore les détails de l'attaque.
Il s'agissait de la première attaque d'envergure lancée par des militants présumés de Boko Haram dans le sud-est du Nigeria, depuis la nomination de nouveaux chefs de service au sein de l'armée par le président Goodluck Jonathan, le mois dernier.
Lors de la cérémonie de décoration des officiers supérieurs, le président a assuré les nigérians que les nouveaux patrons de l'armée n’auront de sommeil que quand ils auront débarrassé la région des insurgés.
Des villageois en déplacement ont fait état de soldats fuyant des tirs dans la zone de Konduga.
La région était sous état d'urgence depuis mai l'année dernière.
Il a été fortement soupçonné que les anciens chefs de service ont été releveés de leurs fonctions pour leur incapacité à vérifier les attaques audacieuses lancées par des militants de la secte Boko Haram, quelques fois sur des installations militaires.
Source : BBC Afrique
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