L’attaque s’est produite ce mercredi aux alentours de 14h30, heure locale, à l’université de Kano. Selon le porte-parole du gouvernement, Mike Omeri, une jeune femme s’est fait exploser à l’école polytechnique tuant six étudiants qui étaient rassemblés devant un panneau d’affichage sur lequel était affichées les listes de ceux appelés pour le Service national pour la jeunesse (NYSC).
RFI a pu joindre Salis Kadir Indabawa qui travaille au NYSC. Il était sur les lieux au moment de l’attentat.
« Il était environ deux heures de l'après-midi. On a remarqué une femme qui portait une longue robe. En ce moment, nous sommes en train d'inscrire les gens au service national pour la jeunesse. Elle a saisi cette occasion pour se fondre dans la foule des jeunes qui venaient s'inscrire sur la liste. Elle était jeune. Au moment ou elle est entrée, on a entendu une bombe. On est sorti de notre bureau et on a vu qu'il y avait des gens qui étaient morts, d'autres qui étaient blessés. Je me suis enfui en courant quand j'ai vu ça. Et puis, au bout de 10 mn, les services de sécurité sont arrivés et ont emmené ces blessés à l'hôpital », a témoigné Salis Kadir Indabawa.
Une fillette de 10 ans arrêtée à Katsina avec une ceinture d'explosifs
C’est la quatrième femme kamikaze qui sévit en moins d’une semaine. Ce mercredi, les autorités ont par ailleurs annoncé que les forces de sécurité ont arrêté, hier mardi, à Katsina – toujours dans le nord du Nigeria – trois membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dont une jeune fille de 10 ans portant une ceinture d’explosifs.
Des femmes kamikazes. Le phénomène est nouveau et soulève de nombreuses questions. Qui sont ces jeunes filles ? Où ont-elles été recrutées ? Impossible de ne pas faire le parallèle avec les nombreux enlèvements d’adolescentes perpétrés ces quatre derniers mois dans l’extrême-nord est du pays.
Les membres du mouvement « Bring Back Our Girls » ne cachent d’ailleurs pas leurs inquiétudes dans la presse et dans les réseaux sociaux. Les activistes disaient, récemment, craindre que les lycéennes de Chibok, enlevées au mois d’avril dernier, ne servent de boucliers humains pour épargner les combattants islamistes.
Source : Rfi.fr
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