Notre système de santé, héritier des plans d’ajustement structurel, est devenu totalement inhumain.
Les exemples sont innombrables de malades désargentés rejetés d’hôpitaux publics en hôpitaux publics jusqu’à mourir sans soins.
Le serment d’Hippocrate devient un vieux souvenir dans les hôpitaux publics où la course à la consultation privée dans sa propre clinique ou dans une clinique de la place est privilégiée par rapport au service que le médecin doit rendre dans l’établissement de santé qui lui délivre son salaire.
Combien de professeurs titulaires de médecine font réellement leurs cours à la faculté de médecine, de pharmacie et d’otologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar?
Les malades vont dans les hôpitaux et les centres de santé la peur au ventre. Au lieu d’y recevoir le réconfort, très souvent, ils sont rabroués et éconduits.
Combien de médecins et surtout de spécialistes viennent à l’heure au travail ?
Les malades viennent faire la queue à cinq heures du matin pour voir arriver langoureusement le professeur ou le docteur à 9 heures, quelque fois même plus tard.
Dans cet espace, souvent peu attrayant, il y a des Zoros à saluer et à donner en exemple.
Ils ne sont pas nombreux. Ils arrivent avant l’heure, sont attentifs, pleins de compassion et serviables. Ils sont d’une autre planète.
On les taxe dans le système de « gëm service ».
Ils sont professeurs, spécialistes, médecins, infirmiers, sages-femmes, administratifs, laborantins. Ils portent avec leurs bras faibles et peu nombreux un système de santé moribond, malade d’indigence, de corruption, de népotisme dont le personnel est démoralisé, mal formé, mal payé et sans reconnaissance véritable des pouvoirs publics.
Nous mettrons un terme à la privatisation du système public de santé.
Nous créerons dans chaque région du Sénégal une unité de formation et de recherche (UFR) en science de la santé et un hôpital de référence disposant d’un plateau technique permettant de prendre en charge les principales maladies et les interventions chirurgicales pointues. Ces nouvelles UFR seront rattachées à l’Université nationale des Sciences de la Santé que nous créerons.
Nous transformerons le Centre universitaire délocalisé de Kolda en université de plein exercice avec une UFR dédiée aux métiers de la psychologie.
Nous lancerons une formation massive de spécialistes dans tous les domaines de la santé et des supports technologiques à l’exercice de la médecine.
Nous lancerons une réforme générale du système de formation en santé, des curricula de formation des médecins, des spécialistes, des infirmiers, infirmières, sages-femmes, etc., afin d’arriver le plus rapidement possible à un taux d’encadrement de la population en adéquation avec les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Nous bannirons ce système absurde hérité de la pensée médicale coloniale qui assujettit le nombre de médecins à former au nombre de lits de malades dans les hôpitaux.
C’est un moyen détourné d’empêcher notre pays d’avoir assez de médecins et de spécialistes. C’est un système qui fait des formateurs les complices de l’absence de résorption des déserts médicaux dans d’innombrables zones du pays, d’absence de spécialistes dans presque tout le pays.
Au Sénégal, on ne meurt pas seulement de la maladie, on meurt surtout de l’absence de prise en charge médicale.
Les pouvoirs successifs sont sans aucun doute coupables.
Cependant ils ne sont pas les seuls fautifs. Le système malthusien de formation universitaire de santé porte aussi sa part de responsabilité.
Nous instaurerons le droit aux soins.
Lorsque le malade arrive dans une structure de santé, il doit être obligatoirement pris en charge, consulté, soigné avant toute demande de payement.
Nous instaurerons une assurance maladie nationale obligatoire accessible à toutes les populations selon leurs niveaux de revenus.
Nous lancerons sur l’ensemble du territoire national de vastes chantiers de construction de centres de santé de proximité qui seront dotés d’équipements, de technologies numériques et de ressources humaines et pharmaceutiques de qualité.
Nous mettrons en place un système national de consultation à distance et de télémédecine afin de tirer le plus grand profit de la révolution numérique et de mutualiser sur l’ensemble du territoire national notre capital humain hautement qualifié.
Nous remettrons la recherche et l’innovation au cœur de notre système de santé.
Notre recherche, financée par l’argent public Sénégalais, doit se centrer au cœur des sciences de la santé et rompre radicalement avec la la stratégie de porteur d’eau que lui assignent les grands groupes médicaux et pharmaceutiques mondiaux.
Nous romprons avec la gestion capitaliste de nos hôpitaux pour migrer vers une gestion d’établissement de santé assujetti à des performances médicales et sociales.
Nous prendrons des mesures concertées avec le personnel de santé pour réaliser la revalorisation financière, matérielle, morale, la stabilisation définitive du secteur de la santé et sa remobilisation citoyenne et patriotique.
En santé, le Sénégal ne peut pas être moins ambitieux que Cuba.
Nous nous fixons comme objectif d’atteindre et de dépasser les performances de Cuba dans un délai maximal d’une décennie.
Notre finalité est de faire du Sénégal le pays africain ayant la plus grande espérance de vie, la plateforme mondiale du tourisme médical et l’eldorado de la prise en charge de la santé personnelle et collective.
Dakar, jeudi 9 août 2023
Prof Mary Teuw Niane
Les exemples sont innombrables de malades désargentés rejetés d’hôpitaux publics en hôpitaux publics jusqu’à mourir sans soins.
Le serment d’Hippocrate devient un vieux souvenir dans les hôpitaux publics où la course à la consultation privée dans sa propre clinique ou dans une clinique de la place est privilégiée par rapport au service que le médecin doit rendre dans l’établissement de santé qui lui délivre son salaire.
Combien de professeurs titulaires de médecine font réellement leurs cours à la faculté de médecine, de pharmacie et d’otologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar?
Les malades vont dans les hôpitaux et les centres de santé la peur au ventre. Au lieu d’y recevoir le réconfort, très souvent, ils sont rabroués et éconduits.
Combien de médecins et surtout de spécialistes viennent à l’heure au travail ?
Les malades viennent faire la queue à cinq heures du matin pour voir arriver langoureusement le professeur ou le docteur à 9 heures, quelque fois même plus tard.
Dans cet espace, souvent peu attrayant, il y a des Zoros à saluer et à donner en exemple.
Ils ne sont pas nombreux. Ils arrivent avant l’heure, sont attentifs, pleins de compassion et serviables. Ils sont d’une autre planète.
On les taxe dans le système de « gëm service ».
Ils sont professeurs, spécialistes, médecins, infirmiers, sages-femmes, administratifs, laborantins. Ils portent avec leurs bras faibles et peu nombreux un système de santé moribond, malade d’indigence, de corruption, de népotisme dont le personnel est démoralisé, mal formé, mal payé et sans reconnaissance véritable des pouvoirs publics.
Nous mettrons un terme à la privatisation du système public de santé.
Nous créerons dans chaque région du Sénégal une unité de formation et de recherche (UFR) en science de la santé et un hôpital de référence disposant d’un plateau technique permettant de prendre en charge les principales maladies et les interventions chirurgicales pointues. Ces nouvelles UFR seront rattachées à l’Université nationale des Sciences de la Santé que nous créerons.
Nous transformerons le Centre universitaire délocalisé de Kolda en université de plein exercice avec une UFR dédiée aux métiers de la psychologie.
Nous lancerons une formation massive de spécialistes dans tous les domaines de la santé et des supports technologiques à l’exercice de la médecine.
Nous lancerons une réforme générale du système de formation en santé, des curricula de formation des médecins, des spécialistes, des infirmiers, infirmières, sages-femmes, etc., afin d’arriver le plus rapidement possible à un taux d’encadrement de la population en adéquation avec les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Nous bannirons ce système absurde hérité de la pensée médicale coloniale qui assujettit le nombre de médecins à former au nombre de lits de malades dans les hôpitaux.
C’est un moyen détourné d’empêcher notre pays d’avoir assez de médecins et de spécialistes. C’est un système qui fait des formateurs les complices de l’absence de résorption des déserts médicaux dans d’innombrables zones du pays, d’absence de spécialistes dans presque tout le pays.
Au Sénégal, on ne meurt pas seulement de la maladie, on meurt surtout de l’absence de prise en charge médicale.
Les pouvoirs successifs sont sans aucun doute coupables.
Cependant ils ne sont pas les seuls fautifs. Le système malthusien de formation universitaire de santé porte aussi sa part de responsabilité.
Nous instaurerons le droit aux soins.
Lorsque le malade arrive dans une structure de santé, il doit être obligatoirement pris en charge, consulté, soigné avant toute demande de payement.
Nous instaurerons une assurance maladie nationale obligatoire accessible à toutes les populations selon leurs niveaux de revenus.
Nous lancerons sur l’ensemble du territoire national de vastes chantiers de construction de centres de santé de proximité qui seront dotés d’équipements, de technologies numériques et de ressources humaines et pharmaceutiques de qualité.
Nous mettrons en place un système national de consultation à distance et de télémédecine afin de tirer le plus grand profit de la révolution numérique et de mutualiser sur l’ensemble du territoire national notre capital humain hautement qualifié.
Nous remettrons la recherche et l’innovation au cœur de notre système de santé.
Notre recherche, financée par l’argent public Sénégalais, doit se centrer au cœur des sciences de la santé et rompre radicalement avec la la stratégie de porteur d’eau que lui assignent les grands groupes médicaux et pharmaceutiques mondiaux.
Nous romprons avec la gestion capitaliste de nos hôpitaux pour migrer vers une gestion d’établissement de santé assujetti à des performances médicales et sociales.
Nous prendrons des mesures concertées avec le personnel de santé pour réaliser la revalorisation financière, matérielle, morale, la stabilisation définitive du secteur de la santé et sa remobilisation citoyenne et patriotique.
En santé, le Sénégal ne peut pas être moins ambitieux que Cuba.
Nous nous fixons comme objectif d’atteindre et de dépasser les performances de Cuba dans un délai maximal d’une décennie.
Notre finalité est de faire du Sénégal le pays africain ayant la plus grande espérance de vie, la plateforme mondiale du tourisme médical et l’eldorado de la prise en charge de la santé personnelle et collective.
Dakar, jeudi 9 août 2023
Prof Mary Teuw Niane
Autres articles
-
La citoyenneté, socle de la rupture systémique (Par Bocar Kâne)
-
Analyse du rachat supposé de la Société générale sénégalaise par l'Etat du Sénégal SÉNÉGAL PAR L'ÉTAT DU SÉNÉGAL
-
Alerte : René Capain Basséne très mal en point après son admission à l’hôpital (Famille)
-
Proclamation des résultats des élections : l'expert électoral Ndiaga Sylla relève des manquements
-
SONKO, L’HUMORISTE ET LE BALCON (Par BACARY DOMINGO MANE)