C’est vers trois heures du matin, ce vendredi 9 novembre 2012 que des hommes armés ont fait irruption à bord de plusieurs voitures, dans la ville de Buni Yadi, au sud de Damaturu, dans l’Etat de Yobe. Selon des témoignages concordants, les assaillants se sont dirigés vers le poste de police. Ils ont lancé des explosifs et incendié le bâtiment, puis ils ont brûlé trois églises et une école primaire de la ville.
Deux jours plus tôt, des hommes armés avaient attaqué avec des explosifs un commissariat de police, une école primaire et deux tours de télécommunications, dans la ville de Fika, située non loin de là.
Ces assauts n’ont pas été revendiqués mais les soupçons se portent sur le groupe fondamentaliste Boko Haram. A la suite des récentes opérations musclées des forces de sécurité nigérianes contre de présumés islamistes, les attaques ont certes diminué d’intensité, mais elles n’en restent pas moins quasi-quotidiennes dans le nord-est du pays.
Des violences que Wole Soyinka, prix Nobel de littérature 1986, a qualifié de «complètement incontrôlables». En marge d’une conférence, ce vendredi à Lagos, l’écrivain a fustigé «ceux qui ont fait du meurtre d’innocents leur philosophie» et il a estimé que toute ouverture de négociation avec la secte serait une «conciliation consternante.»
Source : Rfi
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