Jamais dans sa carrière, Jean-Pierre Lacroix n'aura eu à gérer autant de dossiers africains. Ce diplomate chevronné de 56 ans a été en poste à Washington, Prague ou encore Stockholm. Désormais 80% de son personnel se trouve en Afrique, où certains dossiers sont brûlants.
D'abord la RDC, où le nombre de Casques bleus vient d'être revu à la baisse, alors que la région des Kasaï s'enflamme. Des soldats congolais sont soupçonnés d'exactions. Selon son prédécesseur Hervé Ladsous, « malgré les efforts pour former les FARDC, il reste du travail ».
Deux employés de l'ONU ont été assassinés et Jean-Pierre Lacroix devra suivre de près cette affaire ô combien symbolique. Sans oublier l'accord de la Saint-Sylvestre et la transition politique, dont la mise en place est déjà extrêmement tendue.
Autre transition complexe, le Mali, où les autorités intérimaires peinent à retourner dans le Nord. Dans le même temps, une nouvelle alliance jihadiste mène ses premières attaques, compliquant un peu plus le retour à la stabilité.
Enfin, la guerre au Soudan du Sud. Hervé Ladsous parle d'« un risque de génocide ». Mais malgré son investissement personnel, l'embargo sur les armes n'a pas été voté au Conseil de sécurité. Jean-Pierre Lacroix pourrait tenter de réussir là où son prédécesseur a échoué.
Des défis d'autant plus difficiles que la question budgétaire se pose. En effet, le diplomate français devra négocier avec l'imprévisible administration Trump qui souhaite réduire sa contribution financière.
Opérations de maintien de la paix de l'ONU: les menaces américaines
Les Etats Unis prennent la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'avril. L'occasion pour eux de préciser leur politique sur les sujets internationaux et tout en haut de leur agenda se trouve la question du budget de l'ONU et principalement des opérations de maintien de la paix que l'administration Trump voudrait réduire drastiquement.
Nikki Haley, la nouvelle ambassadrice aux Nations unies l'a confirmé : Washington veut voir sa quote-part réduite de 28 % à 25 % dans les opérations de maintien de la paix. Pour cela, la mission américaine veut passer en revue les 16 opérations en cours, principalement en Afrique et voir comment faire des économies en les rendant notamment plus efficaces. C'est un travail que l'ONU avait déjà entrepris avec la fermeture en cours de la mission en Côte d'Ivoire en juin prochain puis au Libéria et en Haïti dans les mois qui viennent. Mais ce qui inquiète les diplomates, c'est la volonté de Nikki Haley de s'attaquer à des opérations de plus grandes envergures comme les missions au Darfour, en République Centrafricaine ou encore au Soudan du Sud où l'ONU accueille près de 200 000 civils sur ses bases. Dans les rangs des diplomates, on assure donc être un allié des Etats-Unis pour des réformes et une réduction des coûts mais certainement pas au détriment de la protection des civils.
D'abord la RDC, où le nombre de Casques bleus vient d'être revu à la baisse, alors que la région des Kasaï s'enflamme. Des soldats congolais sont soupçonnés d'exactions. Selon son prédécesseur Hervé Ladsous, « malgré les efforts pour former les FARDC, il reste du travail ».
Deux employés de l'ONU ont été assassinés et Jean-Pierre Lacroix devra suivre de près cette affaire ô combien symbolique. Sans oublier l'accord de la Saint-Sylvestre et la transition politique, dont la mise en place est déjà extrêmement tendue.
Autre transition complexe, le Mali, où les autorités intérimaires peinent à retourner dans le Nord. Dans le même temps, une nouvelle alliance jihadiste mène ses premières attaques, compliquant un peu plus le retour à la stabilité.
Enfin, la guerre au Soudan du Sud. Hervé Ladsous parle d'« un risque de génocide ». Mais malgré son investissement personnel, l'embargo sur les armes n'a pas été voté au Conseil de sécurité. Jean-Pierre Lacroix pourrait tenter de réussir là où son prédécesseur a échoué.
Des défis d'autant plus difficiles que la question budgétaire se pose. En effet, le diplomate français devra négocier avec l'imprévisible administration Trump qui souhaite réduire sa contribution financière.
Opérations de maintien de la paix de l'ONU: les menaces américaines
Les Etats Unis prennent la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'avril. L'occasion pour eux de préciser leur politique sur les sujets internationaux et tout en haut de leur agenda se trouve la question du budget de l'ONU et principalement des opérations de maintien de la paix que l'administration Trump voudrait réduire drastiquement.
Nikki Haley, la nouvelle ambassadrice aux Nations unies l'a confirmé : Washington veut voir sa quote-part réduite de 28 % à 25 % dans les opérations de maintien de la paix. Pour cela, la mission américaine veut passer en revue les 16 opérations en cours, principalement en Afrique et voir comment faire des économies en les rendant notamment plus efficaces. C'est un travail que l'ONU avait déjà entrepris avec la fermeture en cours de la mission en Côte d'Ivoire en juin prochain puis au Libéria et en Haïti dans les mois qui viennent. Mais ce qui inquiète les diplomates, c'est la volonté de Nikki Haley de s'attaquer à des opérations de plus grandes envergures comme les missions au Darfour, en République Centrafricaine ou encore au Soudan du Sud où l'ONU accueille près de 200 000 civils sur ses bases. Dans les rangs des diplomates, on assure donc être un allié des Etats-Unis pour des réformes et une réduction des coûts mais certainement pas au détriment de la protection des civils.
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