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"Offense" aux chrétiens : Wade regrette, mais accuse



"Offense" aux chrétiens : Wade regrette, mais accuse
«Si la compréhension de mes propos a pu offenser certains membres de la communauté chrétienne, je suis le premier à le regretter», a déclaré le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade lors de son adresse à la nation du 31 décembre. Il a, ainsi, exprimé ses regrets pour tenter de tempérer la colère noire des chrétiens qui découle de ses propos tenus lors de la conférence nationale des enseignants membres de la Génération du concret ce lundi 28 décembre. Abdoulaye Wade a tenu à déplorer mais surtout à accuser certains médias et certaines personnes. «Certains Chrétiens ont pu se sentir blessés par la diffusion par des journaux et des radios connus pour leur hostilité à mon égard d’une phrase extraite de mon discours, hors de son contexte, déformant donc le sens de mon propos. L’incident aurait pu rester dans des limites et s’en arrêter là s’il n’y avait pas eu un ou deux individus qui ont voulu provoquer l’incendie, jouer les pompiers et monnayer leur intervention», a-t-il martelé.

Le président de la République de consoler la communauté chrétienne : «je voudrais dire à mes compatriotes chrétiens que je n’ai jamais eu l’intention de m’attaquer à leur religion que je respecte, au contraire. Si la compréhension de mes propos a pu offenser certains membres de la communauté chrétienne, je suis le premier à le regretter».

Le chef de l’Etat de tenter une opération de charme en expliquant : «je crois avoir donné suffisamment de gages de ma bonne foi et de ma volonté de protéger et d’aider les Chrétiens dans le cadre de mes prérogatives et responsabilités suprêmes de façon qu’ils se sentent à l’aise dans notre pays, leur pays, pour exercer librement leur religion. A commencer par la Constitution du 22 janvier 2001 dans laquelle j’ai fait inscrire en bonne et due place les droits des minorités religieuses. L’on oublie souvent que depuis des années je plaide, comme un avocat isolé dans le désert, en faveur du dialogue islamo-chrétien malgré l’opposition de certains musulmans qui n’en veulent pas».

En ce qui lui concerne, a-t-il fait comprendre, «rien ne me fera dévier de mon option de faire du Sénégal une société où musulmans et chrétiens continueront, comme par le passé, à être des frères et des sœurs qui se tolèrent dans une même famille. Nous avons réussi à construire tout le long de notre histoire cette prouesse qui étonne. Protégeons donc cet acquis magnifique et ne prêtons pas l’oreille à ceux qui font flèche de tout bois».

Abdoulaye Wade a, par ailleurs, demandé à tous, musulmans et chrétiens, de s’en arrêter là et de clore l’incident pour continuer notre belle aventure d’entente exceptionnelle entre une minorité chrétienne et une majorité musulmane, entente pour laquelle le Sénégal est souvent félicité.

Papa Mamadou Diéry Diallo

Jeudi 31 Décembre 2009 - 21:20


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