C’est un fait indéniable que la politique au Sénégal occupe tout l’espace public. Il en est ainsi presque partout dans le monde. C’est peut-être parce que tout revient à la politique, cet art de gérer la cité. Seulement cela ne doit pas justifier un débat politique perpétuel et une campagne électorale permanente chez-nous. Ils sont forts nos hommes politiques, au premier rang on ne peut pas empêcher de désigner le Chef de l’Etat. La preuve tous les actes qu’il pose font débat et sont pris avec beaucoup de recul par les membres de son opposition. Mais comme dans un coup monté, l’opposition et la mouvance présidentielle sont parvenues à orienter le discours religieux vers leurs préoccupations. C’est le spirituel qui pose le débat pour le temporel, la religion crédibilise le discours politique, le peuple simple n’y voit que du feu. La presse et la société civile débordées de toute part ne servent qu’à donner des coups de pouce.
Ainsi nos chefs religieux malgré eux s’invitent dans ce débat politique. Leurs appels pour la paix en Casamance, le règlement des difficultés du monde paysan, le dialogue sincère entre les politiques sont appropriés par ces derniers. Heureusement pour l’heure leurs soucis restent le bien des citoyens sénégalais. Les marabouts qui sont dans les rangs du jeu politique pour leurs intérêts personnels peuvent revoir leur copie, nous avons les yeux bien ouverts !
Ce qui peut donner du fil à retordre à tous les observateurs du jeu politique, c’est ce penchant du Président à donner des interviews à gauche et à droite sur les médias internationaux : Express, Marianne, la Voix de l’Amérique, Vox Africa… Peut-être une volonté de maintenir le débat intense et sans répit. Comme disent nos cousins ivoiriens : « Président ballon à terre ! ». Concentrez-vous sur le reste de votre mandat pour faciliter les affaires à votre successeur, seuls les sénégalais sont les distributeurs des cartes. La conservation du pouvoir est fonction de la résistance ou de l’accord des gouvernés. Travaillez pour nous ! Le pouvoir de l’Etat est fait de l’abandon des pouvoirs individuels ainsi délégués à une autorité, qui en tire sa souveraineté, en échange de bienfaits attendus et promis au premier rang desquels l’organisation du bien commun. En attendant 2012 vous pouvez faire le bilan, vous allez voir qu’il est temps d’accélérer le rythme des réalisations de tous les chantiers, si bien sûr les moyens le permettent.
Qu’est-ce qu’on peut attendre du dialogue politique entre l’opposition et la mouvance présidentielle ? Rien du tout ! Est-ce que le Président va intégrer des membres de l’opposition dans son gouvernement ? Si c’était le cas qu’est-ce qui va changer dans notre quotidien ? Le Président va-t-il remettre son mandat sur la table et organiser des élections anticipées pourquoi faire ? Lui qui a tous les pouvoirs entre les mains. Les observateurs les plus avertis peuvent nous donner des issus d’un éventuel dialogue ? Ce sera difficile de sortir de la réalité : les uns gouvernent, les autres s’opposent, les observateurs veillent en attendant une prochaine alternance politique. Parmi ces observateurs, les guides religieux malgré tout ont encore leur puissance de frappe. Ce qui explique les vas et viens incessants des politiques vers toutes les capitales religieuses. La religion doit rester au service de l’intérêt général et pour Serigne Moustapha Sy : « l’heure est à la prise de conscience ». Etre conscient d’une chose c’est savoir quelle est là et en être inconscient c’est ignorer sa présence. Nous sommes conscients d’une chose : la vie est difficile au Sénégal et souvent injustement. C’est ici le combat !
NDIAGA DIOUF. Journaliste
ndiagadiouf2005@yahoo.fr
Ainsi nos chefs religieux malgré eux s’invitent dans ce débat politique. Leurs appels pour la paix en Casamance, le règlement des difficultés du monde paysan, le dialogue sincère entre les politiques sont appropriés par ces derniers. Heureusement pour l’heure leurs soucis restent le bien des citoyens sénégalais. Les marabouts qui sont dans les rangs du jeu politique pour leurs intérêts personnels peuvent revoir leur copie, nous avons les yeux bien ouverts !
Ce qui peut donner du fil à retordre à tous les observateurs du jeu politique, c’est ce penchant du Président à donner des interviews à gauche et à droite sur les médias internationaux : Express, Marianne, la Voix de l’Amérique, Vox Africa… Peut-être une volonté de maintenir le débat intense et sans répit. Comme disent nos cousins ivoiriens : « Président ballon à terre ! ». Concentrez-vous sur le reste de votre mandat pour faciliter les affaires à votre successeur, seuls les sénégalais sont les distributeurs des cartes. La conservation du pouvoir est fonction de la résistance ou de l’accord des gouvernés. Travaillez pour nous ! Le pouvoir de l’Etat est fait de l’abandon des pouvoirs individuels ainsi délégués à une autorité, qui en tire sa souveraineté, en échange de bienfaits attendus et promis au premier rang desquels l’organisation du bien commun. En attendant 2012 vous pouvez faire le bilan, vous allez voir qu’il est temps d’accélérer le rythme des réalisations de tous les chantiers, si bien sûr les moyens le permettent.
Qu’est-ce qu’on peut attendre du dialogue politique entre l’opposition et la mouvance présidentielle ? Rien du tout ! Est-ce que le Président va intégrer des membres de l’opposition dans son gouvernement ? Si c’était le cas qu’est-ce qui va changer dans notre quotidien ? Le Président va-t-il remettre son mandat sur la table et organiser des élections anticipées pourquoi faire ? Lui qui a tous les pouvoirs entre les mains. Les observateurs les plus avertis peuvent nous donner des issus d’un éventuel dialogue ? Ce sera difficile de sortir de la réalité : les uns gouvernent, les autres s’opposent, les observateurs veillent en attendant une prochaine alternance politique. Parmi ces observateurs, les guides religieux malgré tout ont encore leur puissance de frappe. Ce qui explique les vas et viens incessants des politiques vers toutes les capitales religieuses. La religion doit rester au service de l’intérêt général et pour Serigne Moustapha Sy : « l’heure est à la prise de conscience ». Etre conscient d’une chose c’est savoir quelle est là et en être inconscient c’est ignorer sa présence. Nous sommes conscients d’une chose : la vie est difficile au Sénégal et souvent injustement. C’est ici le combat !
NDIAGA DIOUF. Journaliste
ndiagadiouf2005@yahoo.fr
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