"Certes, ce qui est permis est évident, et ce qui est défendu (haram) est évident aussi. Mais, entre l’un et l’autre, il y a bien des choses équivoques, que la plupart des gens ne savent pas distinguer. Qui se garde de l’équivoque purifie sa foi et son honneur, mais celui qui y tombe, tombe dans ce qui est défendu : il est semblable au pâtre qui mène ses troupeau aux alentours d’un territoire gardé, et alors, bien vite il y fera paître. Chaque roi ne possède –t-il pas un territoire gardé ? Le champ gardé de Dieu, ce sont les choses défendues."(Imam En Nawawi, Les quarante hadiths, hadith n°6.)
Le débat organisé par la RTS le vendredi 18 décembre sur "Les colosses de Dakar "a mis bas les masques et permis de savoir qui est qui et qui croit en quoi dans cette galaxie nébuleuse constituée d’islamologues, de spécialistes de tout et de rien, de chercheurs qui ne trouvent jamais rien de bon etc. La première fausse note de ce débat est le fait qu’il ait été animé par un sénateur de la République nommé par l’autorité dont le projet était justement l’objet du débat ; l’autre fausse note concerne le déséquilibre dans la représentation des opinions divergentes : deux seulement pour la défense de l’Islam, l’Imam Assane SECK et Ahmed Dame NDIAYE contre six (dix si on y ajoute les intervenants hors studio).Ces deux islamologues ont tenu la dragée haute à tout le groupe ,faisant échec au plan de légitimation de cette œuvre satanico-maçonnique.
Au Sénégal, on fait généralement une confusion monumentale (l’adjectif est à la mode) entre la langue arabe et l’islam ;il suffit d’avoir de gros diplômes en arabe ou un de ces titres ronflants qui sèment la confusion dans l’esprit des Sénégalais pour se proclamer islamologue; si l’arabe est la langue de l’islam, il n’est pas dit que tout arabisant est forcément spécialiste des questions musulmanes. Pour connaître l’islam, il faut l’apprendre, ce qui n’a quelquefois rien à voir avec la langue puisqu’il existe des Arabes non- musulmans. Nos spécialistes ont voulu s’accrocher au verset 13 de la sourate 34 (Saba) pour défendre leurs "colosses ":"Ils exécutaient pour lui (Souleymane) tout ce qu’il voulait : sanctuaires, statues, plateaux etc."
Certains disent que la fabrication des statues n’était pas interdite dans la loi de Souleymane ; il est une règle en islam qui veut qu’une nouvelle loi d’un nouveau prophète rend la première caduque si elle en est le contraire. A titre d’exemple, dans l’ancienne charia, si quelqu’un avait une souillure au vêtement, il lui fallait pour prier découper la partie souillée ; avec la charia de notre prophète (PSL) il faut seulement laver la souillure pour prier, d’où le sens de la prière du verset 286 de la sourate 2 :" Seigneur, ne nous charge pas d’un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous…"Ce débat n’aurait jamais dû avoir lieu, les discussions ne devraient concerner que les dispositions équivoques. Une fois que les versets et les hadiths sont sans ambiguïté, la seule réponse du musulman est d’entendre et d’obéir. Maintenant nous savons de quel côté se trouvent les "ignorants". Notre pays est malade de ses religieux, certains en font moins, d’autres en font trop.
Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque
yatmadieye@orange.sn
Le débat organisé par la RTS le vendredi 18 décembre sur "Les colosses de Dakar "a mis bas les masques et permis de savoir qui est qui et qui croit en quoi dans cette galaxie nébuleuse constituée d’islamologues, de spécialistes de tout et de rien, de chercheurs qui ne trouvent jamais rien de bon etc. La première fausse note de ce débat est le fait qu’il ait été animé par un sénateur de la République nommé par l’autorité dont le projet était justement l’objet du débat ; l’autre fausse note concerne le déséquilibre dans la représentation des opinions divergentes : deux seulement pour la défense de l’Islam, l’Imam Assane SECK et Ahmed Dame NDIAYE contre six (dix si on y ajoute les intervenants hors studio).Ces deux islamologues ont tenu la dragée haute à tout le groupe ,faisant échec au plan de légitimation de cette œuvre satanico-maçonnique.
Au Sénégal, on fait généralement une confusion monumentale (l’adjectif est à la mode) entre la langue arabe et l’islam ;il suffit d’avoir de gros diplômes en arabe ou un de ces titres ronflants qui sèment la confusion dans l’esprit des Sénégalais pour se proclamer islamologue; si l’arabe est la langue de l’islam, il n’est pas dit que tout arabisant est forcément spécialiste des questions musulmanes. Pour connaître l’islam, il faut l’apprendre, ce qui n’a quelquefois rien à voir avec la langue puisqu’il existe des Arabes non- musulmans. Nos spécialistes ont voulu s’accrocher au verset 13 de la sourate 34 (Saba) pour défendre leurs "colosses ":"Ils exécutaient pour lui (Souleymane) tout ce qu’il voulait : sanctuaires, statues, plateaux etc."
Certains disent que la fabrication des statues n’était pas interdite dans la loi de Souleymane ; il est une règle en islam qui veut qu’une nouvelle loi d’un nouveau prophète rend la première caduque si elle en est le contraire. A titre d’exemple, dans l’ancienne charia, si quelqu’un avait une souillure au vêtement, il lui fallait pour prier découper la partie souillée ; avec la charia de notre prophète (PSL) il faut seulement laver la souillure pour prier, d’où le sens de la prière du verset 286 de la sourate 2 :" Seigneur, ne nous charge pas d’un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous…"Ce débat n’aurait jamais dû avoir lieu, les discussions ne devraient concerner que les dispositions équivoques. Une fois que les versets et les hadiths sont sans ambiguïté, la seule réponse du musulman est d’entendre et d’obéir. Maintenant nous savons de quel côté se trouvent les "ignorants". Notre pays est malade de ses religieux, certains en font moins, d’autres en font trop.
Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque
yatmadieye@orange.sn
Autres articles
-
La citoyenneté, socle de la rupture systémique (Par Bocar Kâne)
-
Analyse du rachat supposé de la Société générale sénégalaise par l'Etat du Sénégal SÉNÉGAL PAR L'ÉTAT DU SÉNÉGAL
-
Alerte : René Capain Basséne très mal en point après son admission à l’hôpital (Famille)
-
Proclamation des résultats des élections : l'expert électoral Ndiaga Sylla relève des manquements
-
SONKO, L’HUMORISTE ET LE BALCON (Par BACARY DOMINGO MANE)